Author: | Léon Marillier | ISBN: | 1230000478342 |
Publisher: | soussoune | Publication: | June 10, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Léon Marillier |
ISBN: | 1230000478342 |
Publisher: | soussoune |
Publication: | June 10, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait:
La tendresse, c’était là tout ce qu’elle pouvait donner, et c’était là aussi tout ce qu’elle demandait des autres. Les grandes douleurs qui à certaines heures sont venues la frapper, les déchirements où s’abîmait son cœur n’ont eu souvent d’autre cause que la méprise de ceux qui lui ont cru des passions qu’elle n’avait pas et qui parfois ont réussi à la convaincre qu’elle était « dévorée » d’ardeurs qu’elle n’avait point senties. Rien n’est pire que les passions artificielles ; elles font aussi cruellement souffrir que celles qui habitent au plus intime de nous-mêmes, et elles n’apportent avec elles que des joies fugitives et légères, qu’on goûte à peine et qu’on oublie sitôt enfuies.
Extrait2:
Dès qu’on eut commencé à lui enseigner l’histoire, elle s’y intéressa de passion. C’était pour elle un roman merveilleux, qu’elle rendait plus merveilleux encore par les fictions qu’elle prenait plaisir à y mêler. À onze ans, elle lisait l’Iliade et la Jérusalem délivrée, et cette histoire légendaire des hauts faits des héros lui apparaissait plus belle, plus brillante encore que l’histoire véritable, et par là-même plus vraie.
Extrait:
La tendresse, c’était là tout ce qu’elle pouvait donner, et c’était là aussi tout ce qu’elle demandait des autres. Les grandes douleurs qui à certaines heures sont venues la frapper, les déchirements où s’abîmait son cœur n’ont eu souvent d’autre cause que la méprise de ceux qui lui ont cru des passions qu’elle n’avait pas et qui parfois ont réussi à la convaincre qu’elle était « dévorée » d’ardeurs qu’elle n’avait point senties. Rien n’est pire que les passions artificielles ; elles font aussi cruellement souffrir que celles qui habitent au plus intime de nous-mêmes, et elles n’apportent avec elles que des joies fugitives et légères, qu’on goûte à peine et qu’on oublie sitôt enfuies.
Extrait2:
Dès qu’on eut commencé à lui enseigner l’histoire, elle s’y intéressa de passion. C’était pour elle un roman merveilleux, qu’elle rendait plus merveilleux encore par les fictions qu’elle prenait plaisir à y mêler. À onze ans, elle lisait l’Iliade et la Jérusalem délivrée, et cette histoire légendaire des hauts faits des héros lui apparaissait plus belle, plus brillante encore que l’histoire véritable, et par là-même plus vraie.