Author: | Hendrik Conscience | ISBN: | 1230002540993 |
Publisher: | Paris, La Librairie Nouvelle, 1868 | Publication: | September 10, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Hendrik Conscience |
ISBN: | 1230002540993 |
Publisher: | Paris, La Librairie Nouvelle, 1868 |
Publication: | September 10, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Hendrik Conscience, né Henri Conscience le 3 décembre 1812 à Anvers, mort le 10 septembre 1883 (à 70 ans) à Ixelles, est un écrivain belge d'expression néerlandaise. En 1855 les premières traductions commencèrent à paraître. Extrait :Par une belle journée d'été, je cheminais, le bâton de voyage à la main, le long d'une des chaussées, qui, d'Anvers, se dirigent vers la Campine. J'étais las de rêver et de jouir du spectacle de la nature; car la longue route avait fatigué mes membres, et la chaleur étouffante avait émoussé la sensibilité de mon cerveau.
Ce n'était pas que j'eusse fait une longue journée de marche, ni précipité mon pas de manière à épuiser mes forces. J'étais parti de la ville le matin de bonne heure et j'avais marché, je m'étais assis au bord de la route, j'avais causé avec des gens de l'auberge; j'avais cueilli des herbes et effeuillé des fleurs, et, ainsi rêvant, flânant et jouant avec un plaisir enfantin, je n'avais fait que trois lieues de chemin quand le soleil commençait déjà à descendre vers l'horizon.
Ce fut avec use véritable satisfaction que j'entendis derrière moi un bruit lointain de roues, et que je distinguai, dans un nuage dépoussière lumineux, la gigantesque masse noire qui m'annonçait l'arrivée de la diligence.
Lorsque la lourde voiture s'approcha enfin de l'endroit où je me trouvais, je fis un signe au conducteur qui, de loin, m'avait déjà envoyé un salut amical, comme à une vieille connaissance.
Il arrêta ses chevaux, ouvrit la diligence et répondit à ma question télégraphique:
—Il y a encore place dans le coupé. Où allons-nous par ce temps étouffant?
—Descendez-moi au chemin de Bodeghem.
—Bien, monsieur.... En route!
Je sautai dans la diligence, et, avant que je fusse assis, les chevaux avaient repris leur trot cadencé.
Il n'y avait qu'un voyageur dans le coupé; un vieillard à cheveux gris qui avait répondu à mon salut par un «bonjour, monsieur», prononcé à voix basse, presque sans me regarder, et semblait peu porté à la conversation.
Pendant un certain temps, je regardai par la portière, contemplant distraitement les arbres qui défilaient rapidement les uns après les autres devant les glaces delà diligence.
Mais bientôt un retour de curiosité reporta mon attention sur mon compagnon de voyage, et, comme il tenait la tête et le regard baissés, je pus l'observer et l'examiner à loisir............
Hendrik Conscience, né Henri Conscience le 3 décembre 1812 à Anvers, mort le 10 septembre 1883 (à 70 ans) à Ixelles, est un écrivain belge d'expression néerlandaise. En 1855 les premières traductions commencèrent à paraître. Extrait :Par une belle journée d'été, je cheminais, le bâton de voyage à la main, le long d'une des chaussées, qui, d'Anvers, se dirigent vers la Campine. J'étais las de rêver et de jouir du spectacle de la nature; car la longue route avait fatigué mes membres, et la chaleur étouffante avait émoussé la sensibilité de mon cerveau.
Ce n'était pas que j'eusse fait une longue journée de marche, ni précipité mon pas de manière à épuiser mes forces. J'étais parti de la ville le matin de bonne heure et j'avais marché, je m'étais assis au bord de la route, j'avais causé avec des gens de l'auberge; j'avais cueilli des herbes et effeuillé des fleurs, et, ainsi rêvant, flânant et jouant avec un plaisir enfantin, je n'avais fait que trois lieues de chemin quand le soleil commençait déjà à descendre vers l'horizon.
Ce fut avec use véritable satisfaction que j'entendis derrière moi un bruit lointain de roues, et que je distinguai, dans un nuage dépoussière lumineux, la gigantesque masse noire qui m'annonçait l'arrivée de la diligence.
Lorsque la lourde voiture s'approcha enfin de l'endroit où je me trouvais, je fis un signe au conducteur qui, de loin, m'avait déjà envoyé un salut amical, comme à une vieille connaissance.
Il arrêta ses chevaux, ouvrit la diligence et répondit à ma question télégraphique:
—Il y a encore place dans le coupé. Où allons-nous par ce temps étouffant?
—Descendez-moi au chemin de Bodeghem.
—Bien, monsieur.... En route!
Je sautai dans la diligence, et, avant que je fusse assis, les chevaux avaient repris leur trot cadencé.
Il n'y avait qu'un voyageur dans le coupé; un vieillard à cheveux gris qui avait répondu à mon salut par un «bonjour, monsieur», prononcé à voix basse, presque sans me regarder, et semblait peu porté à la conversation.
Pendant un certain temps, je regardai par la portière, contemplant distraitement les arbres qui défilaient rapidement les uns après les autres devant les glaces delà diligence.
Mais bientôt un retour de curiosité reporta mon attention sur mon compagnon de voyage, et, comme il tenait la tête et le regard baissés, je pus l'observer et l'examiner à loisir............