Author: | Marie-laure Le foulon | ISBN: | 9782362791505 |
Publisher: | Alma éditeur | Publication: | October 22, 2015 |
Imprint: | Alma Editeur | Language: | French |
Author: | Marie-laure Le foulon |
ISBN: | 9782362791505 |
Publisher: | Alma éditeur |
Publication: | October 22, 2015 |
Imprint: | Alma Editeur |
Language: | French |
Célébrée dans le monde anglo-saxon, héroïne d'une série télévisée britannique, Mary Lindell est longtemps passée pour une figure de la Résistance. S'appuyant sur le témoignage des derniers survivants, Marie-Laure Le Foulon démonte l'imposture. Le dossier de la " femme courage " se révèle plus qu'ambigu.
L'histoire était si belle qu'Hollywood en a produit une fiction dans les années 1990, One against the wind. Mary Lindell une Anglaise, devenue comtesse de Milleville par son mariage, a fait passer des milliers de réfugiés en Angleterre sous l'occupation allemande, en prenant la tête du réseau Marie-Claire, opérant notamment à Ruffec en Charentes, avant d'être déportée à Ravensbrück... Peu auparavant une série britannique la faisait figurer parmi les Femmes courage de la deuxième Guerre mondiale.
Alertée par Anise Postel-Vinay (déportée en 1942 à l'âge de 20 ans), après la parution de Résistantes (Alma, 2012) l'historienne Corinna von List a pu avoir accès à des dossiers jusqu'alors inaccessibles, assistée par la journaliste Marie-Laure Le Foulon. Les conclusions sont imparables : manipulatrice, Mary Lindell a menti. Son dossier révèle un jeu trouble et de fâcheuses accointances. De cette découverte, l'historienne a tiré les éléments d'une nouvelle édition de Résistantes qui sortira conjointement avec Mary Lindell l'enquête de Marie-Laure Le Foulon.
Le fameux comte de Milleville, père des trois enfants de Mary Lindell, était un escroc qui faisait main basse sur les biens des déportés, il sera d'ailleurs condamné à la Libération. Leur fils cadet, Octave, a intégré le réseau "Collaboration" et part en Allemagne de son plein gré. Quant à la benjamine Ghita elle est la maîtresse d'un agent de la Gestapo... Jusqu'à Ravensbrück où de drôles de rumeurs courent sur une Mary Lindell qui ne semble pas y avoir été internée : elle y est enregistrée dans les archives allemandes comme travaillant à l'hôpital SS ! Comme le résume une note de 1947 dans les archives nationales américaines (Washington DC) : "This family has an extremely bad réputation."
Après la guerre, Mary Lindell malgré sa carte de déportée et d'invalidité à 75%, est inculpée d'intelligence avec l'ennemi. Un non-lieu est obtenu grâce au seul témoignage d'un agent de la Police municipale de Paris.
Dans les années 1950, l'Intelligence Service britannique, sollicitée par les autorités françaises suite à une demande de Légion d'honneur pour Mary Lindell, émet un avis défavorable. La décoration lui sera refusée (documents secrets déclassés à l'appui).
Pourtant en 1962, son heure arrive. Un écrivaillon, Barry Wynne, crée sa légende dans son livre, vite traduit en français : La peau du tambour (Presses de la Cité). La gloire est en marche et en 1979, elle devient l'héroïne d'une série britannique sur quatre Femmes courages pendant la II ème guerre mondiale avant que l'ouvrage de Wynne fasse l'objet d'une adaptation à Hollywood.
Recueillant le témoignage d'Anise Postel-Vinay (née en 1922) et des quelques rares survivants de cette époque, fouillant dans les archives françaises, anglaises et américaines Marie-Laure Le Foulon démonte les mensonges et les demi-vérités de Mary Lindell. Cette recherche nous conduit de la première Guerre où Mary Lindell se fit un nom à la Croix-Rouge jusqu'aux années 1960 où elle se trouve des biographes complaisants, en passant par les sombres épisodes de la Cagoule (années 1930) et de la collaboration. C'est l'histoire d'une aventurière, avide d'argent et de succès, mais aussi d'un milieu – celui du très douteux " comte de Milleville " et de sa famille.
Célébrée dans le monde anglo-saxon, héroïne d'une série télévisée britannique, Mary Lindell est longtemps passée pour une figure de la Résistance. S'appuyant sur le témoignage des derniers survivants, Marie-Laure Le Foulon démonte l'imposture. Le dossier de la " femme courage " se révèle plus qu'ambigu.
L'histoire était si belle qu'Hollywood en a produit une fiction dans les années 1990, One against the wind. Mary Lindell une Anglaise, devenue comtesse de Milleville par son mariage, a fait passer des milliers de réfugiés en Angleterre sous l'occupation allemande, en prenant la tête du réseau Marie-Claire, opérant notamment à Ruffec en Charentes, avant d'être déportée à Ravensbrück... Peu auparavant une série britannique la faisait figurer parmi les Femmes courage de la deuxième Guerre mondiale.
Alertée par Anise Postel-Vinay (déportée en 1942 à l'âge de 20 ans), après la parution de Résistantes (Alma, 2012) l'historienne Corinna von List a pu avoir accès à des dossiers jusqu'alors inaccessibles, assistée par la journaliste Marie-Laure Le Foulon. Les conclusions sont imparables : manipulatrice, Mary Lindell a menti. Son dossier révèle un jeu trouble et de fâcheuses accointances. De cette découverte, l'historienne a tiré les éléments d'une nouvelle édition de Résistantes qui sortira conjointement avec Mary Lindell l'enquête de Marie-Laure Le Foulon.
Le fameux comte de Milleville, père des trois enfants de Mary Lindell, était un escroc qui faisait main basse sur les biens des déportés, il sera d'ailleurs condamné à la Libération. Leur fils cadet, Octave, a intégré le réseau "Collaboration" et part en Allemagne de son plein gré. Quant à la benjamine Ghita elle est la maîtresse d'un agent de la Gestapo... Jusqu'à Ravensbrück où de drôles de rumeurs courent sur une Mary Lindell qui ne semble pas y avoir été internée : elle y est enregistrée dans les archives allemandes comme travaillant à l'hôpital SS ! Comme le résume une note de 1947 dans les archives nationales américaines (Washington DC) : "This family has an extremely bad réputation."
Après la guerre, Mary Lindell malgré sa carte de déportée et d'invalidité à 75%, est inculpée d'intelligence avec l'ennemi. Un non-lieu est obtenu grâce au seul témoignage d'un agent de la Police municipale de Paris.
Dans les années 1950, l'Intelligence Service britannique, sollicitée par les autorités françaises suite à une demande de Légion d'honneur pour Mary Lindell, émet un avis défavorable. La décoration lui sera refusée (documents secrets déclassés à l'appui).
Pourtant en 1962, son heure arrive. Un écrivaillon, Barry Wynne, crée sa légende dans son livre, vite traduit en français : La peau du tambour (Presses de la Cité). La gloire est en marche et en 1979, elle devient l'héroïne d'une série britannique sur quatre Femmes courages pendant la II ème guerre mondiale avant que l'ouvrage de Wynne fasse l'objet d'une adaptation à Hollywood.
Recueillant le témoignage d'Anise Postel-Vinay (née en 1922) et des quelques rares survivants de cette époque, fouillant dans les archives françaises, anglaises et américaines Marie-Laure Le Foulon démonte les mensonges et les demi-vérités de Mary Lindell. Cette recherche nous conduit de la première Guerre où Mary Lindell se fit un nom à la Croix-Rouge jusqu'aux années 1960 où elle se trouve des biographes complaisants, en passant par les sombres épisodes de la Cagoule (années 1930) et de la collaboration. C'est l'histoire d'une aventurière, avide d'argent et de succès, mais aussi d'un milieu – celui du très douteux " comte de Milleville " et de sa famille.