Author: | Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc | ISBN: | 1230002917696 |
Publisher: | Vve A. Morel (Paris) 1877 | Publication: | November 24, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc |
ISBN: | 1230002917696 |
Publisher: | Vve A. Morel (Paris) 1877 |
Publication: | November 24, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Publiée initialement en 1877, cette histoire classique de l’art russe suit son évolution des origines à l’époque moderne, dans une perspective nationale qui souligne ce qui fait la spécificité et la beauté d’une tradition artistique.
Il est des peuples auxquels on accorde tout, d’autres auxquels on refuse tout: dans notre vieux coin occidental de l’Europe, s’entend.
Et quand on voit, en France, bon nombre de Français refuser à leur propre pays le privilège d’avoir créé et possédé un art original tenant à son génie, on ne peut trop être surpris si l’on dénie à d’autres nations ce même privilège.
Cependant, l’objection principale opposée à l’existence d’un art russe reposait et repose encore dans beaucoup d’esprits sur ce que l’empire russe est formé d’éléments extrêmement variés, disparates, et que ces éléments n’auraient pas été, par leur diversité même, dans les conditions favorables à l’éclosion d’un art original.
Mais on pourrait en dire autant de la plupart des peuples qui ont cependant su créer des arts reconnaissables à leur caractère et à leur style.
Les Grecs étaient un composé de races assez diverses.
Les Égyptiens eux-mêmes appartiennent à plusieurs rameaux de la race humaine, et cependant on ne saurait prétendre que ces peuples n’aient su faire éclore des arts originaux.
Au contraire, nous avons souvent insisté sur cette observation, savoir: que les arts les mieux caractérisés sont le produit d’un certain mélange de races humaines, et que les expressions les plus remarquables de ces arts sont dues à la fusion des races aryenne et sémitique.
Au point de vue de l’ethnique, la nation russe ne se trouve pas dans des conditions plus défavorables que d’autres peuples, qui ont laissé les traces d’un art brillant et profondément empreint d’originalité.
Son histoire politique a-t-elle été contraire à ce développement? c’est là ce qu’il conviendra d’examiner. Mais répondons, en ne considérant la question que d’une manière générale, que la cause de l’ignorance de l’Europe à cet égard tient à ce qu’elle n’a connu la Russie qu’au moment où celle-ci, pour atteindre le niveau de la civilisation occidentale, s’empressait d’imiter l’industrie, les arts, les méthodes de l’Occident, en éloignant d’elle ce qui lui rappelait un passé considéré comme barbare.
Publiée initialement en 1877, cette histoire classique de l’art russe suit son évolution des origines à l’époque moderne, dans une perspective nationale qui souligne ce qui fait la spécificité et la beauté d’une tradition artistique.
Il est des peuples auxquels on accorde tout, d’autres auxquels on refuse tout: dans notre vieux coin occidental de l’Europe, s’entend.
Et quand on voit, en France, bon nombre de Français refuser à leur propre pays le privilège d’avoir créé et possédé un art original tenant à son génie, on ne peut trop être surpris si l’on dénie à d’autres nations ce même privilège.
Cependant, l’objection principale opposée à l’existence d’un art russe reposait et repose encore dans beaucoup d’esprits sur ce que l’empire russe est formé d’éléments extrêmement variés, disparates, et que ces éléments n’auraient pas été, par leur diversité même, dans les conditions favorables à l’éclosion d’un art original.
Mais on pourrait en dire autant de la plupart des peuples qui ont cependant su créer des arts reconnaissables à leur caractère et à leur style.
Les Grecs étaient un composé de races assez diverses.
Les Égyptiens eux-mêmes appartiennent à plusieurs rameaux de la race humaine, et cependant on ne saurait prétendre que ces peuples n’aient su faire éclore des arts originaux.
Au contraire, nous avons souvent insisté sur cette observation, savoir: que les arts les mieux caractérisés sont le produit d’un certain mélange de races humaines, et que les expressions les plus remarquables de ces arts sont dues à la fusion des races aryenne et sémitique.
Au point de vue de l’ethnique, la nation russe ne se trouve pas dans des conditions plus défavorables que d’autres peuples, qui ont laissé les traces d’un art brillant et profondément empreint d’originalité.
Son histoire politique a-t-elle été contraire à ce développement? c’est là ce qu’il conviendra d’examiner. Mais répondons, en ne considérant la question que d’une manière générale, que la cause de l’ignorance de l’Europe à cet égard tient à ce qu’elle n’a connu la Russie qu’au moment où celle-ci, pour atteindre le niveau de la civilisation occidentale, s’empressait d’imiter l’industrie, les arts, les méthodes de l’Occident, en éloignant d’elle ce qui lui rappelait un passé considéré comme barbare.