Author: | Hendrik Conscience, Léon Wocquier | ISBN: | 1230002539447 |
Publisher: | Michel Lévy Frères, éditeurs, Paris, 1856 | Publication: | September 9, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Hendrik Conscience, Léon Wocquier |
ISBN: | 1230002539447 |
Publisher: | Michel Lévy Frères, éditeurs, Paris, 1856 |
Publication: | September 9, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: Dans un village de la Campine anversoise, entre Hoogstraten et Calmpthout, demeurait Pierre Gansendonck, baes de l’auberge du Saint-Sébastien. Je l’ai connu après 1830, alors que j’étais soldat. Toutefois mes souvenirs de cette époque ne me rappellent rien sur son compte, sinon qu’il ne pouvait souffrir soldats ni paysans, et aimait par-dessus tout à avoir affaire aux officiers. Aussi était-il très-irrité contre le bourgmestre, parce que celui-ci avait pris le capitaine de la compagnie dans sa propre maison, placé les trois autres officiers chez le baron, le notaire et le docteur, et n’avait laissé à héberger à lui, Pierre Gansendonck, que le sergent-major votre très-humble serviteur.
Je me souviens aussi que je passais souvent mes heures de loisir à fabriquer toutes sortes de jouets pour la petite Lisa, fille de baes Gansendonck, et qui avait à peu près cinq ans. L’enfant était souffrante et semblait vouloir s’éteindre de consomption ; cependant son regard d’ange était si séduisant, son visage pâle comme le marbre était si pur, sa voix argentine avait des intonations si douces, que je trouvais une sorte de bonheur à consoler et à récréer la petite malade par des jeux, des chansons ou des contes.
Extrait: Dans un village de la Campine anversoise, entre Hoogstraten et Calmpthout, demeurait Pierre Gansendonck, baes de l’auberge du Saint-Sébastien. Je l’ai connu après 1830, alors que j’étais soldat. Toutefois mes souvenirs de cette époque ne me rappellent rien sur son compte, sinon qu’il ne pouvait souffrir soldats ni paysans, et aimait par-dessus tout à avoir affaire aux officiers. Aussi était-il très-irrité contre le bourgmestre, parce que celui-ci avait pris le capitaine de la compagnie dans sa propre maison, placé les trois autres officiers chez le baron, le notaire et le docteur, et n’avait laissé à héberger à lui, Pierre Gansendonck, que le sergent-major votre très-humble serviteur.
Je me souviens aussi que je passais souvent mes heures de loisir à fabriquer toutes sortes de jouets pour la petite Lisa, fille de baes Gansendonck, et qui avait à peu près cinq ans. L’enfant était souffrante et semblait vouloir s’éteindre de consomption ; cependant son regard d’ange était si séduisant, son visage pâle comme le marbre était si pur, sa voix argentine avait des intonations si douces, que je trouvais une sorte de bonheur à consoler et à récréer la petite malade par des jeux, des chansons ou des contes.