Author: | Célestin Bouglé | ISBN: | 1230001779943 |
Publisher: | Editions MARQUES | Publication: | July 28, 2017 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Célestin Bouglé |
ISBN: | 1230001779943 |
Publisher: | Editions MARQUES |
Publication: | July 28, 2017 |
Imprint: | |
Language: | French |
Célestin Charles Alfred Bouglé, né à Saint-Brieuc 1er juin 1870 et décédé à Paris le 25 janvier 1940, est un philosophe et sociologue français. Il fut professeur de sociologie à la Sorbonne en 1901 et il dirigea l'École normale supérieure à partir de 1935. Défenseur de la sociologie comme science positive dans la lignée d'Auguste Comte, Bouglé fut également un républicain militant, engagé dans les luttes sociales de son temps : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre. Dans ses travaux, il s'est efforcé de concevoir une sociologie ayant pour fondement une morale laïque et libérale qui n'est pas étrangère à ses positions politiques.
Extrait
Depuis la perte irréparable qu'ont éprouvée l'Université française et les sciences sociales, – depuis la mort d'Émile Durkheim, – j'ai eu l'occasion de faire à la Sorbonne, à diverses reprises, des cours élémentaires de sociologie générale, pour un public où se mêlaient les futurs maîtres de l'enseignement secondaire et les futurs maîtres de l'enseignement primaire.
Ces sortes de cours ne peuvent guère être que des revues un peu rapides. On vole de sommet en sommet, sans avoir le temps de descendre au détail. On suggère plutôt qu'on ne démontre. On pose plus de problèmes qu'on n'en résout.
Tels quels, il m'a semblé que les résumés de ces cours pouvaient composer un livre actuellement utile. Aujourd'hui, plus que jamais – dans le désarroi intellectuel et moral qui suit la guerre – les esprits sont nombreux que la sociologie attire. Ils trouveront dans ce livre, ordonnées autour de quelques thèses centrales, un certain nombre d'informations touchant les origines ou l'évolution de la religion et de la morale, de la science et de l'art. À méditer les conclusions qui se dégagent de ces informations mêmes, ils vérifieront que le « matérialisme » ou même le « scientisme » ne sont nullement le dernier mot de la sociologie : bien plutôt, nous fournit-elle de nouvelles raisons de respecter les diverses formes de l'idéal que les sociétés ont pour principal office de faire vivre.
Célestin Charles Alfred Bouglé, né à Saint-Brieuc 1er juin 1870 et décédé à Paris le 25 janvier 1940, est un philosophe et sociologue français. Il fut professeur de sociologie à la Sorbonne en 1901 et il dirigea l'École normale supérieure à partir de 1935. Défenseur de la sociologie comme science positive dans la lignée d'Auguste Comte, Bouglé fut également un républicain militant, engagé dans les luttes sociales de son temps : l'affaire Dreyfus, la Grande Guerre. Dans ses travaux, il s'est efforcé de concevoir une sociologie ayant pour fondement une morale laïque et libérale qui n'est pas étrangère à ses positions politiques.
Extrait
Depuis la perte irréparable qu'ont éprouvée l'Université française et les sciences sociales, – depuis la mort d'Émile Durkheim, – j'ai eu l'occasion de faire à la Sorbonne, à diverses reprises, des cours élémentaires de sociologie générale, pour un public où se mêlaient les futurs maîtres de l'enseignement secondaire et les futurs maîtres de l'enseignement primaire.
Ces sortes de cours ne peuvent guère être que des revues un peu rapides. On vole de sommet en sommet, sans avoir le temps de descendre au détail. On suggère plutôt qu'on ne démontre. On pose plus de problèmes qu'on n'en résout.
Tels quels, il m'a semblé que les résumés de ces cours pouvaient composer un livre actuellement utile. Aujourd'hui, plus que jamais – dans le désarroi intellectuel et moral qui suit la guerre – les esprits sont nombreux que la sociologie attire. Ils trouveront dans ce livre, ordonnées autour de quelques thèses centrales, un certain nombre d'informations touchant les origines ou l'évolution de la religion et de la morale, de la science et de l'art. À méditer les conclusions qui se dégagent de ces informations mêmes, ils vérifieront que le « matérialisme » ou même le « scientisme » ne sont nullement le dernier mot de la sociologie : bien plutôt, nous fournit-elle de nouvelles raisons de respecter les diverses formes de l'idéal que les sociétés ont pour principal office de faire vivre.