Author: | Fyodor Dostoïevski | ISBN: | 1230000253476 |
Publisher: | NA | Publication: | July 19, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Fyodor Dostoïevski |
ISBN: | 1230000253476 |
Publisher: | NA |
Publication: | July 19, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: C’est le treize janvier de l’année mil huit cent soixante-cinq, sur le coup de midi et demie, qu’Elena Ivanovna (l’épouse d’Ivan Matveïtch, mon savant ami et je puis dire : mon copain en même temps que mon pe-tit-cousin) éprouva le désir soudain de voir le crocodile que l’on montrait dans le Passage.
Ivan Matveïtch se trouvait justement libre ce jour-là, car il venait d’obtenir un congé. Il avait même en poche son billet de chemin de fer pour un voyage à l’étranger entrepris plutôt par envie de voir des choses nouvelles que pour le soin de sa santé. Il ne s’opposa point à la sa-tisfaction de l’ardente curiosité de sa femme, car il la partageait.
— Excellente idée ! fit-il d’un air satisfait. Allons voir le crocodile. Au moment où nous nous préparons à un voyage en Europe, il n’est pas mauvais de faire connais-sance avec les indigènes de cette contrée.
Là-dessus, il offrit le bras à son épouse et tous deux se dirigèrent vers le Passage. En ma qualité d’ami de la maison et suivant notre coutume invariable, je participai à cette sortie.
Jamais je n’avais vu Ivan Matveïtch d’aussi bonne humeur qu’en cette après-midi à jamais mémorable. Ah ! nous ne lisons pas l’avenir !
Il ne fut pas plus tôt entré dans le Passage qu’il se mit à s’extasier sur la magnificence de l’établissement et, parvenu à l’endroit où s’exhibait le monstre amené dans la capitale, il manifesta l’intention de payer les vingt-cinq copeks prix de mon entrée, chose qui ne lui était encore jamais arrivée.
Entrés dans une petite salle, nous remarquâmes qu’outre le crocodile, il s’y trouvait aussi des perroquets de l’espèce des cacatoès et quelques singes dans une cage placée au fond. Près de l’entrée, le long du mur de gauche, il y avait un grand bac de zinc, sorte de bai-gnoire recouverte d’un grillage en fil de fer et contenant un peu d’eau. Cette flaque servait d’habitacle à un énorme crocodile qui y restait affalé sans plus de mou-vements qu’une solive et paraissait avoir perdu toutes ses facultés naturelles au contact de notre climat humide et si inclément aux étrangers. Cette première rencontre avec le monstre nous laissa tout à fait froids.
Ce livre comporte une table des matières dynamique, a été relu et corrigé.
Extrait: C’est le treize janvier de l’année mil huit cent soixante-cinq, sur le coup de midi et demie, qu’Elena Ivanovna (l’épouse d’Ivan Matveïtch, mon savant ami et je puis dire : mon copain en même temps que mon pe-tit-cousin) éprouva le désir soudain de voir le crocodile que l’on montrait dans le Passage.
Ivan Matveïtch se trouvait justement libre ce jour-là, car il venait d’obtenir un congé. Il avait même en poche son billet de chemin de fer pour un voyage à l’étranger entrepris plutôt par envie de voir des choses nouvelles que pour le soin de sa santé. Il ne s’opposa point à la sa-tisfaction de l’ardente curiosité de sa femme, car il la partageait.
— Excellente idée ! fit-il d’un air satisfait. Allons voir le crocodile. Au moment où nous nous préparons à un voyage en Europe, il n’est pas mauvais de faire connais-sance avec les indigènes de cette contrée.
Là-dessus, il offrit le bras à son épouse et tous deux se dirigèrent vers le Passage. En ma qualité d’ami de la maison et suivant notre coutume invariable, je participai à cette sortie.
Jamais je n’avais vu Ivan Matveïtch d’aussi bonne humeur qu’en cette après-midi à jamais mémorable. Ah ! nous ne lisons pas l’avenir !
Il ne fut pas plus tôt entré dans le Passage qu’il se mit à s’extasier sur la magnificence de l’établissement et, parvenu à l’endroit où s’exhibait le monstre amené dans la capitale, il manifesta l’intention de payer les vingt-cinq copeks prix de mon entrée, chose qui ne lui était encore jamais arrivée.
Entrés dans une petite salle, nous remarquâmes qu’outre le crocodile, il s’y trouvait aussi des perroquets de l’espèce des cacatoès et quelques singes dans une cage placée au fond. Près de l’entrée, le long du mur de gauche, il y avait un grand bac de zinc, sorte de bai-gnoire recouverte d’un grillage en fil de fer et contenant un peu d’eau. Cette flaque servait d’habitacle à un énorme crocodile qui y restait affalé sans plus de mou-vements qu’une solive et paraissait avoir perdu toutes ses facultés naturelles au contact de notre climat humide et si inclément aux étrangers. Cette première rencontre avec le monstre nous laissa tout à fait froids.