Author: | James Fenimore Cooper | ISBN: | 1230000253617 |
Publisher: | Largau | Publication: | July 20, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | James Fenimore Cooper |
ISBN: | 1230000253617 |
Publisher: | Largau |
Publication: | July 20, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait du livre :
Il ne faut que des yeux pour concevoir l’idée de sublimité qui se rattache à une vaste étendue. Les pensées les plus abstraites, les plus perçantes, peut-être les plus châtiées du poète s’accumulent sur son imagination quand il jette un regard sur les profondeurs d’un vide sans limites. Il est rare que le novice voie avec indifférence l’étendue de l’océan, et l’esprit trouve, même dans l’obscurité de la nuit, un parallèle à cette grandeur qui semble inséparable d’images que les sens ne peuvent atteindre. C’était avec un sentiment semblable d’admiration respectueuse, née de la sublimité, que les différents personnages qui doivent commencer les premiers à figurer dans cette histoire, regardaient la scène qui s’offrait à leurs yeux. Ils étaient quatre ; deux de chaque sexe. Ils avaient réussi à monter sur des arbres empilés, déracinés par une tempête, pour mieux voir les objets qui les entouraient. C’est encore l’usage du pays d’appeler ces endroits wind-rows. En laissant la clarté du ciel pénétrer dans les retraites obscures et humides de la forêt, ils forment une sorte d’oasis dans l’obscurité solennelle des bois de l’Amérique. Celui dont nous parlons en ce moment était sur le haut d’une petite éminence ; mais, quoique peu élevée, elle offrait à ceux qui pouvaient en occuper le sommet, une vue très-étendue, ce qui arrive rarement au voyageur dans les bois. Comme c’est l’ordinaire, l’espace n’était pas grand ; mais comme ce wind-row était situé sur le faîte de la hauteur, et que la percée pratiquée par le vent s’étendait sur la déclivité, il offrait à l’œil des avantages assez rares. La physique n’a pas encore déterminé la nature du pouvoir qui souvent désole ainsi dans les bois des endroits semblables ; les uns les attribuant aux tourbillons qui produisent des trombes sur l’océan, tandis que d’autres en cherchent la cause dans le passage subit et violent de courants de fluide électrique ; mais les effets qui en résultent dans les bois sont généralement connus. À l’entrée de la percée dont il est ici question, cette influence invisible avait empilé les arbres sur les arbres d’une manière qui avait permis aux deux hommes, non-seulement de monter à environ trente pieds au-dessus du niveau de la terre, mais, avec un peu de soins et d’encouragement, d’engager et d’aider leurs compagnes plus timides à les y accompagner.
Extrait du livre :
Il ne faut que des yeux pour concevoir l’idée de sublimité qui se rattache à une vaste étendue. Les pensées les plus abstraites, les plus perçantes, peut-être les plus châtiées du poète s’accumulent sur son imagination quand il jette un regard sur les profondeurs d’un vide sans limites. Il est rare que le novice voie avec indifférence l’étendue de l’océan, et l’esprit trouve, même dans l’obscurité de la nuit, un parallèle à cette grandeur qui semble inséparable d’images que les sens ne peuvent atteindre. C’était avec un sentiment semblable d’admiration respectueuse, née de la sublimité, que les différents personnages qui doivent commencer les premiers à figurer dans cette histoire, regardaient la scène qui s’offrait à leurs yeux. Ils étaient quatre ; deux de chaque sexe. Ils avaient réussi à monter sur des arbres empilés, déracinés par une tempête, pour mieux voir les objets qui les entouraient. C’est encore l’usage du pays d’appeler ces endroits wind-rows. En laissant la clarté du ciel pénétrer dans les retraites obscures et humides de la forêt, ils forment une sorte d’oasis dans l’obscurité solennelle des bois de l’Amérique. Celui dont nous parlons en ce moment était sur le haut d’une petite éminence ; mais, quoique peu élevée, elle offrait à ceux qui pouvaient en occuper le sommet, une vue très-étendue, ce qui arrive rarement au voyageur dans les bois. Comme c’est l’ordinaire, l’espace n’était pas grand ; mais comme ce wind-row était situé sur le faîte de la hauteur, et que la percée pratiquée par le vent s’étendait sur la déclivité, il offrait à l’œil des avantages assez rares. La physique n’a pas encore déterminé la nature du pouvoir qui souvent désole ainsi dans les bois des endroits semblables ; les uns les attribuant aux tourbillons qui produisent des trombes sur l’océan, tandis que d’autres en cherchent la cause dans le passage subit et violent de courants de fluide électrique ; mais les effets qui en résultent dans les bois sont généralement connus. À l’entrée de la percée dont il est ici question, cette influence invisible avait empilé les arbres sur les arbres d’une manière qui avait permis aux deux hommes, non-seulement de monter à environ trente pieds au-dessus du niveau de la terre, mais, avec un peu de soins et d’encouragement, d’engager et d’aider leurs compagnes plus timides à les y accompagner.