Author: | Jack London | ISBN: | 1230001070590 |
Publisher: | JBR | Publication: | May 8, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jack London |
ISBN: | 1230001070590 |
Publisher: | JBR |
Publication: | May 8, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le Loup des mers (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Jack London
Descriptif : Dès sa parution en 1904 Le Loup des mers fut reconnu comme un chef-d'oeuvre... un chef-d'oeuvre du "roman d'aventures". Ce qui consterna London - lequel avait rêvé là d'une sorte de "roman total", comme avait pu être un demi-siècle plus tôt le Moby Dick de Melville. Fasciné à l'époque par les idées de Nietzsche - qu'il cherchera à réfuter plus tard sans pouvoir vraiment s'en détacher -, le combat des hommes qu'il évoque, affrontés à un océan aveugle et sourd. c'est d'abord celui de l'Idée contre ce qu'il est convenu d'appeler le Réel. La tempête. les mutineries réprimées, la chasse aux phoques sont bien là, certes, et violemment là même. Mais comme autant d'hameçons lancés au lecteur sédentaire en attente d'un autre espace où l'Esprit puisse s'ébattre dans un monde à sa mesure. L'un des plus grands London, sans hésitation possible ce que nous rappelle ici un préfacier qui n'en est pas encore revenu.
Extrait : Ce qui m’advint ensuite, sur le chasseur de phoques Fantôme, tandis que je m’efforçais de m’adapter de mon mieux à mon nouveau métier, n’est qu’humiliations et souffrances. Le cuisinier, que les hommes de l’équipage appelaient « le Docteur », les chasseurs « Tommy » et Loup Larsen « Cuistot », avait immédiatement changé d’attitude envers moi. Comme j’étais rabaissé au rang de simple mousse, Mugridge me fit tout de suite sentir la différence de situation qui nous séparait. Autant, auparavant, il s’était montré à mon égard servile et rampant, autant il devint agressif et autoritaire. Je n’étais plus le parfait gentleman à la peau douce comme celle d’une femme, mais un inférieur, parfaitement indigne.Il émit la prétention scandaleuse d’être appelé par moi « Monsieur Mugridge » et sa conduite, pendant qu’il me mettait au courant de mon service, fut odieuse et intolérable. En dehors de l’entretien de la cabine du capitaine, je devais aider le coq dans sa cuisine. Mon ignorance complète dans l’art d’éplucher les pommes de terre et de laver la vaisselle fut, pour lui, une source intarissable de sarcasmes. Il se refusait à tenir le moindre compte de ce que j’étais hier et de mes capacités, qui étaient tout autres. S’il m’avait été, dès les premiers instants, simplement antipathique, avant la fin de cette même journée je l’avais pris en haine, comme jamais, jusque-là, je n’avais haï personne.
Le Loup des mers (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie de Jack London
Descriptif : Dès sa parution en 1904 Le Loup des mers fut reconnu comme un chef-d'oeuvre... un chef-d'oeuvre du "roman d'aventures". Ce qui consterna London - lequel avait rêvé là d'une sorte de "roman total", comme avait pu être un demi-siècle plus tôt le Moby Dick de Melville. Fasciné à l'époque par les idées de Nietzsche - qu'il cherchera à réfuter plus tard sans pouvoir vraiment s'en détacher -, le combat des hommes qu'il évoque, affrontés à un océan aveugle et sourd. c'est d'abord celui de l'Idée contre ce qu'il est convenu d'appeler le Réel. La tempête. les mutineries réprimées, la chasse aux phoques sont bien là, certes, et violemment là même. Mais comme autant d'hameçons lancés au lecteur sédentaire en attente d'un autre espace où l'Esprit puisse s'ébattre dans un monde à sa mesure. L'un des plus grands London, sans hésitation possible ce que nous rappelle ici un préfacier qui n'en est pas encore revenu.
Extrait : Ce qui m’advint ensuite, sur le chasseur de phoques Fantôme, tandis que je m’efforçais de m’adapter de mon mieux à mon nouveau métier, n’est qu’humiliations et souffrances. Le cuisinier, que les hommes de l’équipage appelaient « le Docteur », les chasseurs « Tommy » et Loup Larsen « Cuistot », avait immédiatement changé d’attitude envers moi. Comme j’étais rabaissé au rang de simple mousse, Mugridge me fit tout de suite sentir la différence de situation qui nous séparait. Autant, auparavant, il s’était montré à mon égard servile et rampant, autant il devint agressif et autoritaire. Je n’étais plus le parfait gentleman à la peau douce comme celle d’une femme, mais un inférieur, parfaitement indigne.Il émit la prétention scandaleuse d’être appelé par moi « Monsieur Mugridge » et sa conduite, pendant qu’il me mettait au courant de mon service, fut odieuse et intolérable. En dehors de l’entretien de la cabine du capitaine, je devais aider le coq dans sa cuisine. Mon ignorance complète dans l’art d’éplucher les pommes de terre et de laver la vaisselle fut, pour lui, une source intarissable de sarcasmes. Il se refusait à tenir le moindre compte de ce que j’étais hier et de mes capacités, qui étaient tout autres. S’il m’avait été, dès les premiers instants, simplement antipathique, avant la fin de cette même journée je l’avais pris en haine, comme jamais, jusque-là, je n’avais haï personne.