Author: | Xavier Dieux | ISBN: | 9782803104482 |
Publisher: | Académie royale de Belgique | Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | Académie royale de Belgique | Language: | French |
Author: | Xavier Dieux |
ISBN: | 9782803104482 |
Publisher: | Académie royale de Belgique |
Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | Académie royale de Belgique |
Language: | French |
L’économie de marché est-elle juste ? Le juriste n’entend pas la question de la même façon que l’économiste et le philosophe. C’est peut-être un paradoxe mais il n’y a pas de théorie proprement juridique de la Justice, comme il en existe au sens de la philosophie morale ou de la science économique. Le droit, quant à lui, assure par les moyens qui lui sont propres la réalisation du système, dans la mesure où celle-ci peut en dépendre et où ces moyens présentent, par conséquent, une pertinence. Il corrige d’autre part les excès dont le système est susceptible, la notion d’excès supposant que tous les « habitants » du système, ses acteurs et ceux que sa réalisation est susceptible d’affecter, n’ont pas le même intérêt à cette dernière.
En agissant de la sorte, le droit, dans les deux cas, œuvre à la pérennité du système. Tel est son objectif et son effet, jusqu’à ce que le système soit, le cas échéant renversé, parce que l’objectif recherché aura été manqué. Il s’agit pour le droit de prévenir non seulement cette conséquence extrême, mais aussi l’enclenchement de dynamiques susceptibles d’y aboutir.
Xavier Dieux est avocat au Barreau de Bruxelles, professeur à l’Université libre de Bruxelles, ancien Doyen de la Faculté de droit, membre de l’Académie royale de Belgique et membre honoraire de la Commission bancaire et financière.
L’économie de marché est-elle juste ? Le juriste n’entend pas la question de la même façon que l’économiste et le philosophe. C’est peut-être un paradoxe mais il n’y a pas de théorie proprement juridique de la Justice, comme il en existe au sens de la philosophie morale ou de la science économique. Le droit, quant à lui, assure par les moyens qui lui sont propres la réalisation du système, dans la mesure où celle-ci peut en dépendre et où ces moyens présentent, par conséquent, une pertinence. Il corrige d’autre part les excès dont le système est susceptible, la notion d’excès supposant que tous les « habitants » du système, ses acteurs et ceux que sa réalisation est susceptible d’affecter, n’ont pas le même intérêt à cette dernière.
En agissant de la sorte, le droit, dans les deux cas, œuvre à la pérennité du système. Tel est son objectif et son effet, jusqu’à ce que le système soit, le cas échéant renversé, parce que l’objectif recherché aura été manqué. Il s’agit pour le droit de prévenir non seulement cette conséquence extrême, mais aussi l’enclenchement de dynamiques susceptibles d’y aboutir.
Xavier Dieux est avocat au Barreau de Bruxelles, professeur à l’Université libre de Bruxelles, ancien Doyen de la Faculté de droit, membre de l’Académie royale de Belgique et membre honoraire de la Commission bancaire et financière.