Author: | Walter Scott | ISBN: | 1230003047774 |
Publisher: | Felipão | Publication: | January 25, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Walter Scott |
ISBN: | 1230003047774 |
Publisher: | Felipão |
Publication: | January 25, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ma tante Marguerite était de cette respectable congrégation de vieilles filles à laquelle échoient en partage les peines et les douleurs attachées à la possession des enfants, excepté cependant celle de les mettre au monde.
Notre famille était nombreuse et composée d’enfants de caractères très opposés. Quelques-uns étaient stupides et bourrus ; on les envoyait à la tante Marguerite afin qu’elle les amusât. D’autres étaient grossiers et bruyants, on les envoyait à la tante Marguerite pour qu’elle les fît rester tranquilles et qu’ils ne troublassent pas la paix de la maison paternelle ; ceux qui étaient malades lui étaient envoyés pour être soignés, et ceux qui étaient d’un caractère entêté, pour qu'elle les domptât. Enfin la tante Marguerite remplissait tous les devoirs d’une mère de famille sans en avoir la gloire et la dignité. Ces moments occupés par des soins si doux sont maintenant passés : des faibles et des forts, des bons et des méchants, des mécontents et de ceux qu’aisément elle pouvait satisfaire, qui occupèrent son petit salon du matin au soir, moi seul je vis encore, quoique infirme dès mon enfance.
Ma tante Marguerite était de cette respectable congrégation de vieilles filles à laquelle échoient en partage les peines et les douleurs attachées à la possession des enfants, excepté cependant celle de les mettre au monde.
Notre famille était nombreuse et composée d’enfants de caractères très opposés. Quelques-uns étaient stupides et bourrus ; on les envoyait à la tante Marguerite afin qu’elle les amusât. D’autres étaient grossiers et bruyants, on les envoyait à la tante Marguerite pour qu’elle les fît rester tranquilles et qu’ils ne troublassent pas la paix de la maison paternelle ; ceux qui étaient malades lui étaient envoyés pour être soignés, et ceux qui étaient d’un caractère entêté, pour qu'elle les domptât. Enfin la tante Marguerite remplissait tous les devoirs d’une mère de famille sans en avoir la gloire et la dignité. Ces moments occupés par des soins si doux sont maintenant passés : des faibles et des forts, des bons et des méchants, des mécontents et de ceux qu’aisément elle pouvait satisfaire, qui occupèrent son petit salon du matin au soir, moi seul je vis encore, quoique infirme dès mon enfance.