Le Monde comme volonté et comme représentation

Biography & Memoir, Philosophers
Cover of the book Le Monde comme volonté et comme représentation by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau, MB
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau ISBN: 1230000260932
Publisher: MB Publication: August 17, 2014
Imprint: Language: French
Author: Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
ISBN: 1230000260932
Publisher: MB
Publication: August 17, 2014
Imprint:
Language: French


Extrait: Le monde est ma représentation. — Cette proposition est une vérité pour tout être vivant et pensant, bien que, chez l’homme seul, elle arrive à se transformer en connaissance abstraite et réfléchie. Dès qu’il est capable de l’amener à cet état, on peut dire que l’esprit philosophique est né en lui. Il possède alors l’entière certitude de ne connaître ni un soleil ni une terre, mais seulement un œil qui voit ce soleil, une main qui touche cette terre ; il sait, en un mot, que le monde dont il est entouré n’existe que comme représentation, dans son rapport avec un être percevant, qui est l’homme lui-même. S’il est une vérité qu’on puisse affirmer a priori, c’est bien celle-là ; car elle exprime le mode de toute expérience possible et imaginable, concept de beaucoup plus général que ceux même de temps, d’espace et de causalité qui l’impliquent. Chacun de ces concepts, en effet, dans lesquels nous avons reconnu des formes diverses du principe de raison, n’est applicable qu’à un ordre déterminé de représentations ; la distinction du sujet et de l’objet, au contraire, est le mode commun à toutes, le seul sous lequel on puisse concevoir une représentation quelconque, abstraite ou intuitive, rationnelle ou empirique. Aucune vérité n’est donc plus certaine, plus absolue, plus évidente que celle-ci : tout ce qui existe existe pour la pensée, c’est-à-dire, l’univers entier n’est objet qu’à l’égard d’un sujet, perception que par rapport à un esprit percevant, en un mot, il est pure représentation. Cette loi s’applique naturellement à tout le présent, à tout le passé et à tout l’avenir, à ce qui est loin comme à ce qui est près de nous ; car elle est vraie du temps et de l’espace eux-mêmes, grâce auxquels les représentations particulières se distinguent les unes des autres. Tout ce que le monde renferme ou peut renfermer est dans cette dépendance nécessaire vis-à-vis du sujet et n’existe que pour le sujet. Le monde est donc représentation.
 

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart


Extrait: Le monde est ma représentation. — Cette proposition est une vérité pour tout être vivant et pensant, bien que, chez l’homme seul, elle arrive à se transformer en connaissance abstraite et réfléchie. Dès qu’il est capable de l’amener à cet état, on peut dire que l’esprit philosophique est né en lui. Il possède alors l’entière certitude de ne connaître ni un soleil ni une terre, mais seulement un œil qui voit ce soleil, une main qui touche cette terre ; il sait, en un mot, que le monde dont il est entouré n’existe que comme représentation, dans son rapport avec un être percevant, qui est l’homme lui-même. S’il est une vérité qu’on puisse affirmer a priori, c’est bien celle-là ; car elle exprime le mode de toute expérience possible et imaginable, concept de beaucoup plus général que ceux même de temps, d’espace et de causalité qui l’impliquent. Chacun de ces concepts, en effet, dans lesquels nous avons reconnu des formes diverses du principe de raison, n’est applicable qu’à un ordre déterminé de représentations ; la distinction du sujet et de l’objet, au contraire, est le mode commun à toutes, le seul sous lequel on puisse concevoir une représentation quelconque, abstraite ou intuitive, rationnelle ou empirique. Aucune vérité n’est donc plus certaine, plus absolue, plus évidente que celle-ci : tout ce qui existe existe pour la pensée, c’est-à-dire, l’univers entier n’est objet qu’à l’égard d’un sujet, perception que par rapport à un esprit percevant, en un mot, il est pure représentation. Cette loi s’applique naturellement à tout le présent, à tout le passé et à tout l’avenir, à ce qui est loin comme à ce qui est près de nous ; car elle est vraie du temps et de l’espace eux-mêmes, grâce auxquels les représentations particulières se distinguent les unes des autres. Tout ce que le monde renferme ou peut renfermer est dans cette dépendance nécessaire vis-à-vis du sujet et n’existe que pour le sujet. Le monde est donc représentation.
 

More books from MB

Cover of the book Les pères du système taoiste by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Kant et sa Philosophie by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Sacred scriptures of WORLD-RELIGION 3rd edition by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Histoire d’un ruisseau by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book L’Antéchrist by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Histoire d’un ruisseau by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Los crímenes de la calle Morgue by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book La Théogonie by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book The End by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book 20 of the best poems by Edgar Allan Poe by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book İstemenin Esrarı by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Avram's Gift by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Guy Mannering by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Sevgi Zekası by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
Cover of the book Dialogue des orateurs by Arthur Schopenhauer, Auguste Burdeau
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy