Author: | Léon Pamphile LeMay | ISBN: | 1230000705189 |
Publisher: | CP | Publication: | October 6, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Léon Pamphile LeMay |
ISBN: | 1230000705189 |
Publisher: | CP |
Publication: | October 6, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
Octobre est arrivé. Le soleil brille encore, mais son éclat est doux, son ardeur, moins vive et moins desséchante qu’aux jours de l’été. Un calme délicieux règne dans la nature. La saison des aimables folies et des amours brûlantes est passée, et la vieillesse s’avance avec une couronne de sérénité sur le front. Les arbres se sont drapés dans leurs feuillages aux mille teintes ; et les vapeurs du matin s’élèvent vers le soleil, comme s’élèvent vers Dieu les parfums que l’encensoir balance devant l’autel. Les pinsons ne chantent plus dans les buissons, car ils ont déserté leurs nids de foin que la neige emplira bientôt de ses blancs flocons. Le duvet glacé des frimas remplacera le chaud duvet de l’oiseau. Dans le calme, on entend retentir, parfois, le fléau laborieux qui broie les épis couchés à quatre rangs sur l’aire de la grange. Les charroyeurs transportent dans leurs charrettes aux larges roues, par les chemins pleins d’ornières, le bois de corde destiné à la ville, et leurs cris grossiers se mêlent aux claquements des fouets.
Octobre est arrivé. Le soleil brille encore, mais son éclat est doux, son ardeur, moins vive et moins desséchante qu’aux jours de l’été. Un calme délicieux règne dans la nature. La saison des aimables folies et des amours brûlantes est passée, et la vieillesse s’avance avec une couronne de sérénité sur le front. Les arbres se sont drapés dans leurs feuillages aux mille teintes ; et les vapeurs du matin s’élèvent vers le soleil, comme s’élèvent vers Dieu les parfums que l’encensoir balance devant l’autel. Les pinsons ne chantent plus dans les buissons, car ils ont déserté leurs nids de foin que la neige emplira bientôt de ses blancs flocons. Le duvet glacé des frimas remplacera le chaud duvet de l’oiseau. Dans le calme, on entend retentir, parfois, le fléau laborieux qui broie les épis couchés à quatre rangs sur l’aire de la grange. Les charroyeurs transportent dans leurs charrettes aux larges roues, par les chemins pleins d’ornières, le bois de corde destiné à la ville, et leurs cris grossiers se mêlent aux claquements des fouets.