« Suis-je le père de cet enfant parce que je l'ai engendré, ou parce que j’en prends la décision ? » À notre époque où les pères se font de plus en plus absents, Luigi Zoja répond à cette question impérative en se plaçant du point de vue du père pour livrer une brillante analyse des images archétypiques et des représentations mentales de la figure occidentale du père. Psychanalyste jungien ouvert à toutes les questions de culture et de société, l’auteur puise aux sources de l’anthropologie et de la mythologie et nous entraîne en particulier dans une vibrante relecture de la paternité depuis Homère et Virgile jusqu’au siècle du cinéma et des totalitarismes. Au cœur de la question du « devenir père », le clivage éternel du masculin entre deux identités non unifiées (mâle/père), le paradoxe du père affecté de rigidités affectives et relationnelles, sont éclairés par de nombreux exemples : Ulysse, Achille, Hector et Énée, le père américain selon Steinbeck, les pères des sociétés totalitaires mis en accusation par leurs propres enfants. Ce grand texte devenu un classique nous aide à comprendre pourquoi tant d’enfants, élevés sans père et sans idéal paternel, sont assaillis par un essaim d’images virtuelles à caractère mâle et viriloïde… En assimilant le sens profond du magnifique geste d’Hector – qui, élevant Astyanax à bout de bras, prie les dieux pour que son enfant le dépasse en force –, puissent les pères d’aujourd’hui se voir enseigner cet art, si difficile, qu’est l’ego-construction d’un père authentique.
« Suis-je le père de cet enfant parce que je l'ai engendré, ou parce que j’en prends la décision ? » À notre époque où les pères se font de plus en plus absents, Luigi Zoja répond à cette question impérative en se plaçant du point de vue du père pour livrer une brillante analyse des images archétypiques et des représentations mentales de la figure occidentale du père. Psychanalyste jungien ouvert à toutes les questions de culture et de société, l’auteur puise aux sources de l’anthropologie et de la mythologie et nous entraîne en particulier dans une vibrante relecture de la paternité depuis Homère et Virgile jusqu’au siècle du cinéma et des totalitarismes. Au cœur de la question du « devenir père », le clivage éternel du masculin entre deux identités non unifiées (mâle/père), le paradoxe du père affecté de rigidités affectives et relationnelles, sont éclairés par de nombreux exemples : Ulysse, Achille, Hector et Énée, le père américain selon Steinbeck, les pères des sociétés totalitaires mis en accusation par leurs propres enfants. Ce grand texte devenu un classique nous aide à comprendre pourquoi tant d’enfants, élevés sans père et sans idéal paternel, sont assaillis par un essaim d’images virtuelles à caractère mâle et viriloïde… En assimilant le sens profond du magnifique geste d’Hector – qui, élevant Astyanax à bout de bras, prie les dieux pour que son enfant le dépasse en force –, puissent les pères d’aujourd’hui se voir enseigner cet art, si difficile, qu’est l’ego-construction d’un père authentique.