Author: | Pavel Tigrid, Claude Durand | ISBN: | 9791036904882 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1968 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Pavel Tigrid, Claude Durand |
ISBN: | 9791036904882 |
Publisher: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1968 |
Imprint: | Seuil (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Depuis le début de l’année, le monde suit avec attention, inquiétude et espoir, le processus de libéralisation tchécoslovaque. Des dates mémorables resurgissent : 1938, Munich ; 1948, le coup de Prague ; 1956, Budapest. La présence des troupes soviétiques, les menaces voilées d’intervention, la lettre des PC réunis à Varsovie, un début de campagne d’intoxication, la dénonciation de “contre-révolutionnaires” et autres brebis galeuses à sacrifier, le soutien apporté aux ex-dirigeants staliniens rejetés par la population toute entière, ont pu faire craindre le pire en dépit de l’opposition ou des réserves de nombreux “partis-frères” et de la fermeté des nouveaux responsables du PC tchécoslovaque. Mais cette lutte contre la terreur, la sclérose, la dictature bureaucratique - outre ce qu’elle a de commun avec les combats actuels contre toutes formes d’abus de pouvoir et de “violence institutionalisée” - cette lutte ne met-elle pas en question le dogme même du centralisme démocratique, le règne du parti unique ? Entre une contestation contagieuse et la répression, y-a-t-il place pour une évolution pacifique à l’intérieur de ce qu’on ne peut déjà plus appeler le “bloc” communiste ? Voici, pour comprendre ce printemps de Prague et de Bratislava, les principaux documents de la renaissance tchécoslovaque : depuis les sombres éphémérides de l’ère Novotny jusqu’aux fameux Deux mille Mots - anthologie politique d’une nation débâillonnée.
Depuis le début de l’année, le monde suit avec attention, inquiétude et espoir, le processus de libéralisation tchécoslovaque. Des dates mémorables resurgissent : 1938, Munich ; 1948, le coup de Prague ; 1956, Budapest. La présence des troupes soviétiques, les menaces voilées d’intervention, la lettre des PC réunis à Varsovie, un début de campagne d’intoxication, la dénonciation de “contre-révolutionnaires” et autres brebis galeuses à sacrifier, le soutien apporté aux ex-dirigeants staliniens rejetés par la population toute entière, ont pu faire craindre le pire en dépit de l’opposition ou des réserves de nombreux “partis-frères” et de la fermeté des nouveaux responsables du PC tchécoslovaque. Mais cette lutte contre la terreur, la sclérose, la dictature bureaucratique - outre ce qu’elle a de commun avec les combats actuels contre toutes formes d’abus de pouvoir et de “violence institutionalisée” - cette lutte ne met-elle pas en question le dogme même du centralisme démocratique, le règne du parti unique ? Entre une contestation contagieuse et la répression, y-a-t-il place pour une évolution pacifique à l’intérieur de ce qu’on ne peut déjà plus appeler le “bloc” communiste ? Voici, pour comprendre ce printemps de Prague et de Bratislava, les principaux documents de la renaissance tchécoslovaque : depuis les sombres éphémérides de l’ère Novotny jusqu’aux fameux Deux mille Mots - anthologie politique d’une nation débâillonnée.