Author: | Franz Kafka | ISBN: | 1230000217228 |
Publisher: | Franz Kafka | Publication: | February 9, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Franz Kafka |
ISBN: | 1230000217228 |
Publisher: | Franz Kafka |
Publication: | February 9, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
CHAPITRE PREMIER
ARRESTATION DE JOSEPH K. CONVERSATION AVEC MADAME GRUBACH, PUIS AVEC MADEMOISELLE BURSTNER.
On avait sûrement calomnié Joseph K., car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. La cuisinière de sa logeuse, Mme Grubach, qui lui apportait tous les jours son déjeuner à huit heures, ne se présenta pas ce matin-là. Ce n’était jamais arrivé. K. attendit encore un instant, regarda du fond de son oreiller la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui l’observait avec une curiosité surprenante, puis, affamé et étonné tout à la fois, il sonna la bonne. À ce moment on frappa à la porte et un homme entra qu’il n’avait encore jamais vu dans la maison. Ce personnage était svelte, mais solidement bâti, il portait un habit noir et collant, pourvu d’une ceinture et de toutes sortes de plis, de poches, de boucles et de boutons qui donnaient à ce vêtement une apparence particulièrement pratique sans qu’on pût cependant bien comprendre à quoi tout cela pouvait servir.
« Qui êtes-vous ? » demande K. en se dressant sur son séant.
Mais l’homme passa sur la question, comme s’il était tout naturel qu’on le prît quand il venait, et se contenta de demander de son côté :
« Vous avez sonné ?
– Anna doit me porter le déjeuner », dit K., essayant d’abord muettement de découvrir par déduction qui pouvait être ce monsieur. Mais l’autre ne s’attarda pas à se laisser examiner ; il se retourna vers la porte et l’entrouvrit pour dire à quelqu’un qui devait se trouver juste derrière :
EXTRAIT:
CHAPITRE PREMIER
ARRESTATION DE JOSEPH K. CONVERSATION AVEC MADAME GRUBACH, PUIS AVEC MADEMOISELLE BURSTNER.
On avait sûrement calomnié Joseph K., car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. La cuisinière de sa logeuse, Mme Grubach, qui lui apportait tous les jours son déjeuner à huit heures, ne se présenta pas ce matin-là. Ce n’était jamais arrivé. K. attendit encore un instant, regarda du fond de son oreiller la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui l’observait avec une curiosité surprenante, puis, affamé et étonné tout à la fois, il sonna la bonne. À ce moment on frappa à la porte et un homme entra qu’il n’avait encore jamais vu dans la maison. Ce personnage était svelte, mais solidement bâti, il portait un habit noir et collant, pourvu d’une ceinture et de toutes sortes de plis, de poches, de boucles et de boutons qui donnaient à ce vêtement une apparence particulièrement pratique sans qu’on pût cependant bien comprendre à quoi tout cela pouvait servir.
« Qui êtes-vous ? » demande K. en se dressant sur son séant.
Mais l’homme passa sur la question, comme s’il était tout naturel qu’on le prît quand il venait, et se contenta de demander de son côté :
« Vous avez sonné ?
– Anna doit me porter le déjeuner », dit K., essayant d’abord muettement de découvrir par déduction qui pouvait être ce monsieur. Mais l’autre ne s’attarda pas à se laisser examiner ; il se retourna vers la porte et l’entrouvrit pour dire à quelqu’un qui devait se trouver juste derrière :