Un recueil de textes sur le printemps arabe
Si la démocratie est, entre autres caractéristiques, un "gouvernement par la discussion", elle fut le fil directeur de ces rencontres, créant ce que l'on peut appeler "une atmosphère" de débat public, du village situé à la périphérie de Marrakech aux grandes villes que sont Rabat, Fès, Paris, ou des villes de moyenne taille comme Essaouira ou Tétouan.
Cet ensemble de textes fait une large part à l'expérience tunisienne qui a mis fin au règne d'une dictature. Cette expérience est décrite ici comme un diagnostic : les moments marquants des premiers soulèvements, des premières prises de décision, des premières illusions aussi. La puisssance des énoncés qui ne sont ni de simples phrases grammaticales, ni de simples propositions déclaratives de la logique, est une des parties prenantes des révoltes que le monde arabe connaît depuis trois ans. Cette puissance situe ces révoltes dans l'horizon de l'insurrection aussi bien que dans celui de la révolution.
Les manières de dire, qu'elles soient philosophiques ou littéraires, furent souvent des manières obliques par lesquelles le cycle de ces rencontres intitulées "éclats du printemps arabe" a abordé les soulèvements politiques. Décrire et traduire, c'est aussi changer les versions du monde empruntes de servitude dans lesquelles la grammaire de l'émancipation ne parvient pas à dire ses règles. Ce sont des actes philosophiques et politiques.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Agrégé de philosophie, Ali Benmakhlouf est professeur des universités à Paris 12 Créteil Val-de-Marne, membre du comité consultatif national d’éthique et président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD). Il compte aujourd'hui plusieurs publications à son actif, parmi lesquelles L'identité, une fable philosophique et Montaigne .
Un recueil de textes sur le printemps arabe
Si la démocratie est, entre autres caractéristiques, un "gouvernement par la discussion", elle fut le fil directeur de ces rencontres, créant ce que l'on peut appeler "une atmosphère" de débat public, du village situé à la périphérie de Marrakech aux grandes villes que sont Rabat, Fès, Paris, ou des villes de moyenne taille comme Essaouira ou Tétouan.
Cet ensemble de textes fait une large part à l'expérience tunisienne qui a mis fin au règne d'une dictature. Cette expérience est décrite ici comme un diagnostic : les moments marquants des premiers soulèvements, des premières prises de décision, des premières illusions aussi. La puisssance des énoncés qui ne sont ni de simples phrases grammaticales, ni de simples propositions déclaratives de la logique, est une des parties prenantes des révoltes que le monde arabe connaît depuis trois ans. Cette puissance situe ces révoltes dans l'horizon de l'insurrection aussi bien que dans celui de la révolution.
Les manières de dire, qu'elles soient philosophiques ou littéraires, furent souvent des manières obliques par lesquelles le cycle de ces rencontres intitulées "éclats du printemps arabe" a abordé les soulèvements politiques. Décrire et traduire, c'est aussi changer les versions du monde empruntes de servitude dans lesquelles la grammaire de l'émancipation ne parvient pas à dire ses règles. Ce sont des actes philosophiques et politiques.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Agrégé de philosophie, Ali Benmakhlouf est professeur des universités à Paris 12 Créteil Val-de-Marne, membre du comité consultatif national d’éthique et président du comité consultatif de déontologie et d’éthique de l’Institut de Recherches pour le Développement (IRD). Il compte aujourd'hui plusieurs publications à son actif, parmi lesquelles L'identité, une fable philosophique et Montaigne .