Author: | Robert Louis Stevenson | ISBN: | 1230000279510 |
Publisher: | PRB | Publication: | November 11, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Robert Louis Stevenson |
ISBN: | 1230000279510 |
Publisher: | PRB |
Publication: | November 11, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le Roman du prince Othon - Robert Louis Stevenson
Robert Louis Stevenson (1850 - 1894) est un écrivain écossais et un grand voyageur.
Ses nouvelles et romans manifestent une profonde intelligence de la narration, de ses moyens et de ses effets. Il exploite tous les ressorts du récit comme la multiplication des narrateurs et des points de vue, et pratique en même temps une écriture très visuelle, propice aux scènes particulièrement frappantes.
Le Roman du prince Othon (Prince Otto) est un roman d'aventures de Robert Louis Stevenson, paru en 1885.
Résumé :
Othon est le prince régnant de la principauté germanique imaginaire du Grunewald. Indolent, dénué de tout talent politique, Othon est en réalité un prince fantoche, qui a délégué son pouvoir par procuration à son épouse Amélie-Séraphine, elle-même sous l'emprise du premier ministre, le baron de Gondremark. Othon se fait bien quelques reproches sur sa faiblesse mais il se lamente surtout sur l'amour perdu de sa jeune épouse, que la rumeur populaire fait la maîtresse de Gondremark. Othon est tout à fait isolé dans ses occupations futiles, avec pour seul ami son cousin, le savant Gotthold mais qui refuse de l'aider dans les affaires d'État.
Un savant anglais, Sir John Crabtree, écrivant un livre sur toutes les cours d'Europe, est arrêté en raison du reportage malveillant qu'il vient d'écrire sur le prince et sa femme. Othon le rencontre en prison et ordonne sa libération.
Extrait :
Vous chercheriez en vain sur la carte d’Europe l’État de Grunewald.
Principauté indépendante et membre infinitésimal de l’Empire d’Allemagne, ayant joué pendant quelques siècles son rôle dans les discordes européennes, elle disparut enfin à la maturité des âges et sous la baguette magique de certains diplomates déplumés, comme disparaît un spectre à l’aube. Moins fortunée que la Pologne, elle n’a légué aucun regret à la mémoire des
hommes, et jusqu’au souvenir même de ses frontières s’est effacé.
C’était un lambeau de territoire montagneux, couvert d’épaisses forêts. Maints cours d’eau prenaient naissance dans ses vallons, et animaient ses moulins. Elle possédait une ville, Mittwalden, et nombre de hameaux, se reliant entre eux çà et là au-dessus des torrents par un pont couvert, et dont les toits bruns et rouges semblaient grimper les uns sur les autres le long de la montée ardue. Fredonnement de moulins, clapotis d’eau courante, saine odeur de sciure résineuse, bruissements et senteurs de la brise dans les rangées immenses des sapins de la montagne, coups de feu isolés du chasseur lointain, échos sourds de la cognée au fond des bois, chemins impossibles, truites fraîches du souper servi dans quelque chambre d’auberge proprette et nue — et le chant des oiseaux et la musique du clocher villageois, — telles étaient les impressions de Grunewald qu’emportait alors le voyageur...
Le Roman du prince Othon - Robert Louis Stevenson
Robert Louis Stevenson (1850 - 1894) est un écrivain écossais et un grand voyageur.
Ses nouvelles et romans manifestent une profonde intelligence de la narration, de ses moyens et de ses effets. Il exploite tous les ressorts du récit comme la multiplication des narrateurs et des points de vue, et pratique en même temps une écriture très visuelle, propice aux scènes particulièrement frappantes.
Le Roman du prince Othon (Prince Otto) est un roman d'aventures de Robert Louis Stevenson, paru en 1885.
Résumé :
Othon est le prince régnant de la principauté germanique imaginaire du Grunewald. Indolent, dénué de tout talent politique, Othon est en réalité un prince fantoche, qui a délégué son pouvoir par procuration à son épouse Amélie-Séraphine, elle-même sous l'emprise du premier ministre, le baron de Gondremark. Othon se fait bien quelques reproches sur sa faiblesse mais il se lamente surtout sur l'amour perdu de sa jeune épouse, que la rumeur populaire fait la maîtresse de Gondremark. Othon est tout à fait isolé dans ses occupations futiles, avec pour seul ami son cousin, le savant Gotthold mais qui refuse de l'aider dans les affaires d'État.
Un savant anglais, Sir John Crabtree, écrivant un livre sur toutes les cours d'Europe, est arrêté en raison du reportage malveillant qu'il vient d'écrire sur le prince et sa femme. Othon le rencontre en prison et ordonne sa libération.
Extrait :
Vous chercheriez en vain sur la carte d’Europe l’État de Grunewald.
Principauté indépendante et membre infinitésimal de l’Empire d’Allemagne, ayant joué pendant quelques siècles son rôle dans les discordes européennes, elle disparut enfin à la maturité des âges et sous la baguette magique de certains diplomates déplumés, comme disparaît un spectre à l’aube. Moins fortunée que la Pologne, elle n’a légué aucun regret à la mémoire des
hommes, et jusqu’au souvenir même de ses frontières s’est effacé.
C’était un lambeau de territoire montagneux, couvert d’épaisses forêts. Maints cours d’eau prenaient naissance dans ses vallons, et animaient ses moulins. Elle possédait une ville, Mittwalden, et nombre de hameaux, se reliant entre eux çà et là au-dessus des torrents par un pont couvert, et dont les toits bruns et rouges semblaient grimper les uns sur les autres le long de la montée ardue. Fredonnement de moulins, clapotis d’eau courante, saine odeur de sciure résineuse, bruissements et senteurs de la brise dans les rangées immenses des sapins de la montagne, coups de feu isolés du chasseur lointain, échos sourds de la cognée au fond des bois, chemins impossibles, truites fraîches du souper servi dans quelque chambre d’auberge proprette et nue — et le chant des oiseaux et la musique du clocher villageois, — telles étaient les impressions de Grunewald qu’emportait alors le voyageur...