Author: | Pierre Dubois | ISBN: | 9782702175705 |
Publisher: | Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX) | Publication: | January 1, 1976 |
Imprint: | Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Pierre Dubois |
ISBN: | 9782702175705 |
Publisher: | Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX) |
Publication: | January 1, 1976 |
Imprint: | Calmann-Lévy (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Depuis le début du XIXe siècle, et parallèlement à l'essor de l'industrie, le sabotage s'est développé dans l'entreprise, avec un fléchissement dû à l'implantation du mouvement syndical, puis un regain dans la période contemporaine. Qui sont les saboteurs, et pourquoi ces actions destinées à réduire la production ? À ces questions, plus que jamais actuelles, Pierre Dubois répond en mariant avec bonheur l'histoire et la sociologie, l'enquête empirique et la réflexion. Il montre les formes multiples, et parfois inattendues, du sabotage. Il en décrit les différents enjeux : faire aboutir une revendication, amorcer un processus révolutionnaire, donner une issue à la souffrance exaspérée. Après avoir analysé et expliqué l'attitude des syndicats, longtemps hostiles au sabotage, il cherche les saboteurs et les trouve dans les couches ouvrières nouvelles, et les troupes sans chefs. Mais sa découverte la plus neuve montre que les cycles du sabotage sont liés à l'histoire propre de l'entreprise : le turn-over et les destructions de machines et de produits annoncent une grève explosive, que suivent d'autres formes de sabotage, comme l'absentéisme, le vol, le freinage, en attendant un autre cycle. De tous temps, le patronat a répliqué, d'une part par la répression, et de l'autre par une politique du personnel. Et, cependant, malgré ces ripostes et les réticences syndicales, le sabotage accompagne en permanence l'industrialisation. Est-ce à dire qu'il n'est qu'un avatar de la réplique - constante et universelle - des opprimés contre les oppresseurs ? Ou bien l'ouvrier sabote-t-il parce qu'il ne possède pas la maîtrise de l'outil de production ? Pierre Dubois ne cache pas qu'il penche pour la deuxième hypothèse. Son livre n'est pas seulement un constat : il est porté par une passion contenue au service des ouvriers contre leurs maîtres.
Depuis le début du XIXe siècle, et parallèlement à l'essor de l'industrie, le sabotage s'est développé dans l'entreprise, avec un fléchissement dû à l'implantation du mouvement syndical, puis un regain dans la période contemporaine. Qui sont les saboteurs, et pourquoi ces actions destinées à réduire la production ? À ces questions, plus que jamais actuelles, Pierre Dubois répond en mariant avec bonheur l'histoire et la sociologie, l'enquête empirique et la réflexion. Il montre les formes multiples, et parfois inattendues, du sabotage. Il en décrit les différents enjeux : faire aboutir une revendication, amorcer un processus révolutionnaire, donner une issue à la souffrance exaspérée. Après avoir analysé et expliqué l'attitude des syndicats, longtemps hostiles au sabotage, il cherche les saboteurs et les trouve dans les couches ouvrières nouvelles, et les troupes sans chefs. Mais sa découverte la plus neuve montre que les cycles du sabotage sont liés à l'histoire propre de l'entreprise : le turn-over et les destructions de machines et de produits annoncent une grève explosive, que suivent d'autres formes de sabotage, comme l'absentéisme, le vol, le freinage, en attendant un autre cycle. De tous temps, le patronat a répliqué, d'une part par la répression, et de l'autre par une politique du personnel. Et, cependant, malgré ces ripostes et les réticences syndicales, le sabotage accompagne en permanence l'industrialisation. Est-ce à dire qu'il n'est qu'un avatar de la réplique - constante et universelle - des opprimés contre les oppresseurs ? Ou bien l'ouvrier sabote-t-il parce qu'il ne possède pas la maîtrise de l'outil de production ? Pierre Dubois ne cache pas qu'il penche pour la deuxième hypothèse. Son livre n'est pas seulement un constat : il est porté par une passion contenue au service des ouvriers contre leurs maîtres.