Author: | Jules Bois | ISBN: | 1230000286607 |
Publisher: | Jules Bois | Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jules Bois |
ISBN: | 1230000286607 |
Publisher: | Jules Bois |
Publication: | December 18, 2014 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
PRIÈRE POUR CONJURER SATAN
O Satan, toi qui es l’ombre de Dieu et de nous-mêmes, j’ai écrit ces pages d’angoisse pour ta gloire et pour la honte.
Toi le Doute et la Révolte, toi le Sophisme et l’Impuissance, toi le Désespoir, — tu revis en nous et autour de nous, aussi réel qu’aux troubles siècles du moyen âge, quand tu régnas, éclaboussé de tortures, pareil à un obscène martyr, sur ta chaire de ténèbres, agitant, dans ta senestre, le sceptre abominable d’un lingham sanglant.
Aujourd’hui, tes fils dégénérés et épars célèbrent en leurs solitudes ton culte. Tes pontifes traditionnels sont (les bergers à front aveugle, de viles drôlesses, des mages outrecuidants et empoisonneurs, et quelques mélancoliques parias.
Mais ton peuple a grandi, ô Satan, tu peux t’enorgueillir de la multitude de les fidèles, aussi médiocres, aussi vides, aussi perfides que la volonté le rêva. Le monde moderne qui te nie, tu y habites, tu t’y vautres comme sur les roses pourries d’un fumier aux fades senteurs.
EXTRAIT:
PRIÈRE POUR CONJURER SATAN
O Satan, toi qui es l’ombre de Dieu et de nous-mêmes, j’ai écrit ces pages d’angoisse pour ta gloire et pour la honte.
Toi le Doute et la Révolte, toi le Sophisme et l’Impuissance, toi le Désespoir, — tu revis en nous et autour de nous, aussi réel qu’aux troubles siècles du moyen âge, quand tu régnas, éclaboussé de tortures, pareil à un obscène martyr, sur ta chaire de ténèbres, agitant, dans ta senestre, le sceptre abominable d’un lingham sanglant.
Aujourd’hui, tes fils dégénérés et épars célèbrent en leurs solitudes ton culte. Tes pontifes traditionnels sont (les bergers à front aveugle, de viles drôlesses, des mages outrecuidants et empoisonneurs, et quelques mélancoliques parias.
Mais ton peuple a grandi, ô Satan, tu peux t’enorgueillir de la multitude de les fidèles, aussi médiocres, aussi vides, aussi perfides que la volonté le rêva. Le monde moderne qui te nie, tu y habites, tu t’y vautres comme sur les roses pourries d’un fumier aux fades senteurs.