Author: | Bernard Guérin | ISBN: | 9782359733730 |
Publisher: | Éditions Ravet-Anceau | Publication: | July 14, 2017 |
Imprint: | Éditions Ravet-Anceau | Language: | French |
Author: | Bernard Guérin |
ISBN: | 9782359733730 |
Publisher: | Éditions Ravet-Anceau |
Publication: | July 14, 2017 |
Imprint: | Éditions Ravet-Anceau |
Language: | French |
Rien ne va plus à la Vieille Bourse de Lille. Jef, dit le Belge, bouquiniste de son état, constate que sa boîte de livres a été fouillée. Jef et ses confrères sont pourtant les seuls à détenir les clés du lieu. L'un d'eux serait-il un traître ? L'incident aurait été clos si la librairie Demeulebroucke, sise dans le Vieux-Lille, n’avait été cambriolée. Le soir même, on découvre le corps sans vie d’une bouquiniste de la Vieille Bourse. Elle est retrouvée nue, exposée, la poitrine ornée d'un pigeon mort, le crâne transpercé d'un clou. Simple coïncidence ou le meurtre et le vol sont-ils liés ?
EXTRAIT
Depuis ma mise en retraite, il y a cinq ans, j’ai pris l’habitude de me rendre à la Vieille Bourse pour ma partie d’échecs quotidienne. Il faut vraiment que je sois malade ou particulièrement occupé pour déroger à cette habitude qui m’est devenue avec le temps un doux plaisir. Car j’aime ce lieu et j’aime cette ambiance. J’y retrouve d’autres joueurs, passionnés comme moi, pour lesquels cet endroit est un rendez-vous incontournable.
On y vient avec son propre jeu, pièces et échiquier, et l’on s’installe où l’on peut : sur un panneau de contreplaqué soutenu par deux tréteaux fatigués, sur les boîtes d’un bouquiniste absent, parfois à même les marches de la cour.
Depuis le temps que je fréquente les lieux, je peux dire que je connais bien les huit libraires qui y travaillent. Certains d’entre eux sont d’ailleurs devenus mes amis. C’est ainsi que je joue régulièrement avec Jean-Joseph, dit Jef, dit encore le Belge, et occasionnellement avec Joseph Guisle, mon vieil ami et le doyen des lieux.
Ils étaient là, tous deux, ce mardi, ainsi qu’Hélène Nivière et aussi Babette, une autre bouquiniste dont je ne connaissais que le prénom.
Je venais juste de commencer ma première partie lorsque mon attention fut attirée par une agitation tout à fait inhabituelle. C’étaient des exclamations, des éclats de voix, et ça venait du stand de Jef. J’hésitai un instant puis je m’approchai, rejoint par les trois autres bouquinistes. Mon statut d’habitué des lieux et mon âge respectable m’autorisaient cette curiosité familière.
Je voyais Jef qui faisait de grands gestes, devant ses collègues dubitatifs. Il semblait tout à la fois furieux et profondément surpris. Je l’interrogeai du regard.
– On s’est amusé à tripoter mes bouquins, me dit-il. On m’en a même jeté par terre. Regarde ça !
Je baissai les yeux. Sur le sol, entre le stand et le mur extérieur, un carton retourné avait répandu une trentaine de livres.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Bernard Guérin se décrit lui-même comme « collectionneur de bandes dessinées, lecteur disparate, cuisinier méticuleux et joueur d’échecs amateur mais obstiné ».
Ses goûts hétéroclites l’ont conduit à exercer un grand nombre de métiers fort divers et savamment variés : tourneur, ajusteur, magasinier, relieur, employé de bureau, pigiste, représentant, animateur, ou encore menuisier.
Depuis plus de quinze ans, il exerce en tant que bouquiniste. En boutique d’abord, puis au sein de la Vieille Bourse de Lille où se situe l’intrigue de son premier roman policier.
Rien ne va plus à la Vieille Bourse de Lille. Jef, dit le Belge, bouquiniste de son état, constate que sa boîte de livres a été fouillée. Jef et ses confrères sont pourtant les seuls à détenir les clés du lieu. L'un d'eux serait-il un traître ? L'incident aurait été clos si la librairie Demeulebroucke, sise dans le Vieux-Lille, n’avait été cambriolée. Le soir même, on découvre le corps sans vie d’une bouquiniste de la Vieille Bourse. Elle est retrouvée nue, exposée, la poitrine ornée d'un pigeon mort, le crâne transpercé d'un clou. Simple coïncidence ou le meurtre et le vol sont-ils liés ?
EXTRAIT
Depuis ma mise en retraite, il y a cinq ans, j’ai pris l’habitude de me rendre à la Vieille Bourse pour ma partie d’échecs quotidienne. Il faut vraiment que je sois malade ou particulièrement occupé pour déroger à cette habitude qui m’est devenue avec le temps un doux plaisir. Car j’aime ce lieu et j’aime cette ambiance. J’y retrouve d’autres joueurs, passionnés comme moi, pour lesquels cet endroit est un rendez-vous incontournable.
On y vient avec son propre jeu, pièces et échiquier, et l’on s’installe où l’on peut : sur un panneau de contreplaqué soutenu par deux tréteaux fatigués, sur les boîtes d’un bouquiniste absent, parfois à même les marches de la cour.
Depuis le temps que je fréquente les lieux, je peux dire que je connais bien les huit libraires qui y travaillent. Certains d’entre eux sont d’ailleurs devenus mes amis. C’est ainsi que je joue régulièrement avec Jean-Joseph, dit Jef, dit encore le Belge, et occasionnellement avec Joseph Guisle, mon vieil ami et le doyen des lieux.
Ils étaient là, tous deux, ce mardi, ainsi qu’Hélène Nivière et aussi Babette, une autre bouquiniste dont je ne connaissais que le prénom.
Je venais juste de commencer ma première partie lorsque mon attention fut attirée par une agitation tout à fait inhabituelle. C’étaient des exclamations, des éclats de voix, et ça venait du stand de Jef. J’hésitai un instant puis je m’approchai, rejoint par les trois autres bouquinistes. Mon statut d’habitué des lieux et mon âge respectable m’autorisaient cette curiosité familière.
Je voyais Jef qui faisait de grands gestes, devant ses collègues dubitatifs. Il semblait tout à la fois furieux et profondément surpris. Je l’interrogeai du regard.
– On s’est amusé à tripoter mes bouquins, me dit-il. On m’en a même jeté par terre. Regarde ça !
Je baissai les yeux. Sur le sol, entre le stand et le mur extérieur, un carton retourné avait répandu une trentaine de livres.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Bernard Guérin se décrit lui-même comme « collectionneur de bandes dessinées, lecteur disparate, cuisinier méticuleux et joueur d’échecs amateur mais obstiné ».
Ses goûts hétéroclites l’ont conduit à exercer un grand nombre de métiers fort divers et savamment variés : tourneur, ajusteur, magasinier, relieur, employé de bureau, pigiste, représentant, animateur, ou encore menuisier.
Depuis plus de quinze ans, il exerce en tant que bouquiniste. En boutique d’abord, puis au sein de la Vieille Bourse de Lille où se situe l’intrigue de son premier roman policier.