Author: | Victor Duruy | ISBN: | 1230000825016 |
Publisher: | Victor Duruy | Publication: | December 3, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Victor Duruy |
ISBN: | 1230000825016 |
Publisher: | Victor Duruy |
Publication: | December 3, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Les journées de Marathon, de Salamine et de Platée, en sauvant la Grèce, avaient donné l’essor à son génie, qui fit du Ve siècle avant notre ère l’époque du plus heureux développement de l’esprit humain. Ce temps est souvent appelé le « siècle de Périclès. » Le grand modérateur de la politique athénienne n’est pour rien dans l’œuvre d’Eschyle et de Sophocle, d’Aristophane et de Thucydide ; mais Athènes y est pour beaucoup ; et si elle n’enfanta pas tous les hommes supérieurs qui illustrèrent alors l’Hellade, elle fut leur commune patrie, et leur esprit s’échauffa au contact du sien.
Du milieu des glorieuses manifestations de la pensée et de l’art qui se produisirent alors, nous détacherons pour la mettre, comme il est juste, à la place d’honneur, la poésie dramatique, qui fut la plus magnifique floraison du génie athénien. Il n’est pas besoin de redire à ce propos l’origine et les conditions du théâtre, les qualités littéraires des poètes, pas même le caractère de l’idiome qu’ils ont parlé :
Ce langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines. Ces détails se trouvent partout, et il suffira de renvoyer aux histoires de la littérature grecque. Nous rappellerons seulement que la comédie et la tragédie ont un dieu près de leur berceau. Toutes deux sont nées du dithyrambe de Dionysos, tour à tour chant joyeux pour célébrer le don de la vigne et les licences de l’ivresse, ou lamentation funèbre en mémoire de la passionde Bacchus, mis à mort par les Titans, descendu aux enfers et ressuscité.
EXTRAIT:
Les journées de Marathon, de Salamine et de Platée, en sauvant la Grèce, avaient donné l’essor à son génie, qui fit du Ve siècle avant notre ère l’époque du plus heureux développement de l’esprit humain. Ce temps est souvent appelé le « siècle de Périclès. » Le grand modérateur de la politique athénienne n’est pour rien dans l’œuvre d’Eschyle et de Sophocle, d’Aristophane et de Thucydide ; mais Athènes y est pour beaucoup ; et si elle n’enfanta pas tous les hommes supérieurs qui illustrèrent alors l’Hellade, elle fut leur commune patrie, et leur esprit s’échauffa au contact du sien.
Du milieu des glorieuses manifestations de la pensée et de l’art qui se produisirent alors, nous détacherons pour la mettre, comme il est juste, à la place d’honneur, la poésie dramatique, qui fut la plus magnifique floraison du génie athénien. Il n’est pas besoin de redire à ce propos l’origine et les conditions du théâtre, les qualités littéraires des poètes, pas même le caractère de l’idiome qu’ils ont parlé :
Ce langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines. Ces détails se trouvent partout, et il suffira de renvoyer aux histoires de la littérature grecque. Nous rappellerons seulement que la comédie et la tragédie ont un dieu près de leur berceau. Toutes deux sont nées du dithyrambe de Dionysos, tour à tour chant joyeux pour célébrer le don de la vigne et les licences de l’ivresse, ou lamentation funèbre en mémoire de la passionde Bacchus, mis à mort par les Titans, descendu aux enfers et ressuscité.