Author: | Julie Gouraud | ISBN: | 1230003096857 |
Publisher: | Hachette et Cie (Paris) 1884 | Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Julie Gouraud |
ISBN: | 1230003096857 |
Publisher: | Hachette et Cie (Paris) 1884 |
Publication: | February 22, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
« Eh bien ! madame, les propriétaires du vieux château sont enfin arrivés. Ce n’est pas dommage, depuis six ans qu’ils s’annoncent. Il est vrai que ce n’est pas un joli château comme le nôtre, mais ce n’est pas une raison pour abandonner son bien comme ça.
« Pacaud a déjà porté des lettres et des journaux. On l’a fait déjeuner pendant que Mme Duquesne (c’est le nom des propriétaires) achevait ses lettres. C’est comme chez nous, on a pitié du pauvre homme qui traîne sa jambe par les chemins, et n’en fait pas moins son service. Il y a pourtant des gens qui voient Pacaud en nage et ne lui offrent pas de boire un coup !
« La dame est venue elle-même apporter ses lettres ; Pacaud n’a pas attendu d’en être prié pour dire tout ce qu’il sait du pays ; puis, il a raconté comment sa femme était morte d’un chaud froid, qu’il restait avec une fille de douze ans, que le malheur d’avoir perdu sa mère avait rendue raisonnable tout d’un coup. Germaine, a-t-il dit, a soin de moi, tout comme ma défunte ; quand je rentre de ma tournée, je trouve le souper prêt, la maison propre. Puis ç’a été le tour de son petit André. Par exemple, il a oublié de dire qu’il avait manqué d’être écrasé par un chariot en voulant garer le vieux Thomas, qui s’était embourbé dans un mauvais chemin.
« Lorsque madame lui a demandé des nouvelles de son garçon qu’il avait amené jusqu’à la grille du château, il a redoublé ; ce n’est pas étonnant, car madame avait l’air de l’écouter avec plaisir.
« C’est la vieille Modeste qui m’a conté tout ça.
« Les enfants sont venus rejoindre leur mère, – bien sûr c’était pour voir Pacaud. La petite demoiselle s’appelle Marthe et son frère Paul, il est l’aîné. Enfin, madame, la mère et les enfants ont tout à fait plu à Pacaud, et moi, qui ne les ai pas encore vus, je me réjouis de leur arrivée ; ça va faire des amis pour nos enfants. Ah ! j’oubliais : il y a aussi la sœur de monsieur, une veuve qui n’est ni jeune ni vieille ; elle se nomme Mme Gilbert. »
« Eh bien ! madame, les propriétaires du vieux château sont enfin arrivés. Ce n’est pas dommage, depuis six ans qu’ils s’annoncent. Il est vrai que ce n’est pas un joli château comme le nôtre, mais ce n’est pas une raison pour abandonner son bien comme ça.
« Pacaud a déjà porté des lettres et des journaux. On l’a fait déjeuner pendant que Mme Duquesne (c’est le nom des propriétaires) achevait ses lettres. C’est comme chez nous, on a pitié du pauvre homme qui traîne sa jambe par les chemins, et n’en fait pas moins son service. Il y a pourtant des gens qui voient Pacaud en nage et ne lui offrent pas de boire un coup !
« La dame est venue elle-même apporter ses lettres ; Pacaud n’a pas attendu d’en être prié pour dire tout ce qu’il sait du pays ; puis, il a raconté comment sa femme était morte d’un chaud froid, qu’il restait avec une fille de douze ans, que le malheur d’avoir perdu sa mère avait rendue raisonnable tout d’un coup. Germaine, a-t-il dit, a soin de moi, tout comme ma défunte ; quand je rentre de ma tournée, je trouve le souper prêt, la maison propre. Puis ç’a été le tour de son petit André. Par exemple, il a oublié de dire qu’il avait manqué d’être écrasé par un chariot en voulant garer le vieux Thomas, qui s’était embourbé dans un mauvais chemin.
« Lorsque madame lui a demandé des nouvelles de son garçon qu’il avait amené jusqu’à la grille du château, il a redoublé ; ce n’est pas étonnant, car madame avait l’air de l’écouter avec plaisir.
« C’est la vieille Modeste qui m’a conté tout ça.
« Les enfants sont venus rejoindre leur mère, – bien sûr c’était pour voir Pacaud. La petite demoiselle s’appelle Marthe et son frère Paul, il est l’aîné. Enfin, madame, la mère et les enfants ont tout à fait plu à Pacaud, et moi, qui ne les ai pas encore vus, je me réjouis de leur arrivée ; ça va faire des amis pour nos enfants. Ah ! j’oubliais : il y a aussi la sœur de monsieur, une veuve qui n’est ni jeune ni vieille ; elle se nomme Mme Gilbert. »