Author: | Henry GRÉVILLE | ISBN: | 1230001059366 |
Publisher: | Editions MARQUES | Publication: | May 2, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Henry GRÉVILLE |
ISBN: | 1230001059366 |
Publisher: | Editions MARQUES |
Publication: | May 2, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent "Le voeu de Nadia", d’Henry Gréville édité en texte intégral.
Présentation de l'éditeur
Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès.
Extrait :
Le prince Roubine fumait sur la terrasse son cigare d’après-dînée ; étendu dans un rocking-chair de bambou, il se balançait nonchalamment en regardant le paysage doré par les rayons du soir. Sous ses yeux s’étendait le golfe ; la rive droite s’estompait dans une vapeur rosée, où se dessinaient à peine en plus foncé les masses granitiques de la côte de Finlande ; l’eau bleue venait clapoter doucement sur le rivage au bas de son jardin, dont les grandes avenues descendaient jusqu’à la mer. À droite, la ville de Péterhof s’étalait en amphithéâtre, déployant l’animation factice des villes d’eaux, où l’on se hâte de vivre pendant les trois mois de la belle saison ; les bateaux à vapeur qui font le service de Pétersbourg fumaient et grondaient auprès de la longue estacade, déposant de nombreux passagers, venus pour entendre jouer la musique dans les jardins impériaux ou pour passer la soirée près de quelque ami : d’élégants uniformes d’officiers de toutes les armes parcouraient le quai ; les robes claires des femmes semblaient autant de fleurs sur la sombre masse de verdure du parc, et toute l’exubérance de la vie mondaine russe semblait se résumer dans ce coin de terre. À gauche, les villas clairsemées dans les feuillages, la côte fuyante qui semblait se dérober à l’étreinte de la mer, reposaient le regard et l’esprit. Le prince était blasé sur le spectacle de la ville, peut-être l’était-il encore davantage sur celui de la mer et du paysage ; mais sûrement il ne l’était pas sur le charme d’un café brûlant et délicieux, d’un cigare exquis, d’un fauteuil confortable ; c’étaient des jouissances dont, loin de s’amoindrir, l’intensité semblait s’augmenter avec l’habitude ; aussi s’étira-t-il dans son fauteuil avec un petit frisson de béatitude, au moment où sa tasse de café vint se poser comme par enchantement près de sa main. Henry Gréville, de son vrai nom Alice Marie Céleste Durand née Fleury, née le 12 octobre 1842, à Paris, et morte le 26 mai 1902, à Boulogne-Billancourt, est une femme de lettres française. Biographie Fille de Jean Fleury, écrivain haguais et professeur à Paris, elle l’accompagne en Russie quand il devient lecteur en littérature française à l’université impériale de Saint-Pétersbourg. Elle y étudie les langues et les sciences avant d’y épouser en 1857, Émile Durand, professeur de droit français et amateur d’art. Elle commence à écrire dans le Journal de Saint-Pétersbourg, puis, de retour en France, en 1872, elle prend le nom de plume d’Henry Gréville, en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des Deux Mondes, le Figaro, la Nouvelle Revue, le Journal des débats, le Temps… Auteur prolifique, s’essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle a été à son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l’Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité 28 fois entre 1882 et 1891. Jules Barbey d'Aurevilly lui consacre un chapitre de ses Bas bleus : « C’est encore une femme, à ce qu’il paraît, ce monsieur-là ! La mascarade des pseudonymes continue… (…) Cette revenue du pays des neiges, a tout de suite percé la neige de l’indifférence publique, si dure aux débutants. Elle est une perce-neige heureuse ! Elle en a la pureté… Elle a la pureté de la plume, cette chose maintenant plus rare que le talent.» Guy de Maupassant dit d’elle : « De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d’éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres » Elle est morte emportée par une congestion alors qu’elle suivait une cure à la clinique des docteurs Sollier de Boulogne-Billancourt.
Avec les Editions MARQUES, venez découvrir ou redécouvrir les grands classiques optimisés pour vos liseuses et applications électroniques. Une publication de qualité par des professionnels de l'édition.
Les éditions MARQUES présentent "Le voeu de Nadia", d’Henry Gréville édité en texte intégral.
Présentation de l'éditeur
Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès.
Extrait :
Le prince Roubine fumait sur la terrasse son cigare d’après-dînée ; étendu dans un rocking-chair de bambou, il se balançait nonchalamment en regardant le paysage doré par les rayons du soir. Sous ses yeux s’étendait le golfe ; la rive droite s’estompait dans une vapeur rosée, où se dessinaient à peine en plus foncé les masses granitiques de la côte de Finlande ; l’eau bleue venait clapoter doucement sur le rivage au bas de son jardin, dont les grandes avenues descendaient jusqu’à la mer. À droite, la ville de Péterhof s’étalait en amphithéâtre, déployant l’animation factice des villes d’eaux, où l’on se hâte de vivre pendant les trois mois de la belle saison ; les bateaux à vapeur qui font le service de Pétersbourg fumaient et grondaient auprès de la longue estacade, déposant de nombreux passagers, venus pour entendre jouer la musique dans les jardins impériaux ou pour passer la soirée près de quelque ami : d’élégants uniformes d’officiers de toutes les armes parcouraient le quai ; les robes claires des femmes semblaient autant de fleurs sur la sombre masse de verdure du parc, et toute l’exubérance de la vie mondaine russe semblait se résumer dans ce coin de terre. À gauche, les villas clairsemées dans les feuillages, la côte fuyante qui semblait se dérober à l’étreinte de la mer, reposaient le regard et l’esprit. Le prince était blasé sur le spectacle de la ville, peut-être l’était-il encore davantage sur celui de la mer et du paysage ; mais sûrement il ne l’était pas sur le charme d’un café brûlant et délicieux, d’un cigare exquis, d’un fauteuil confortable ; c’étaient des jouissances dont, loin de s’amoindrir, l’intensité semblait s’augmenter avec l’habitude ; aussi s’étira-t-il dans son fauteuil avec un petit frisson de béatitude, au moment où sa tasse de café vint se poser comme par enchantement près de sa main. Henry Gréville, de son vrai nom Alice Marie Céleste Durand née Fleury, née le 12 octobre 1842, à Paris, et morte le 26 mai 1902, à Boulogne-Billancourt, est une femme de lettres française. Biographie Fille de Jean Fleury, écrivain haguais et professeur à Paris, elle l’accompagne en Russie quand il devient lecteur en littérature française à l’université impériale de Saint-Pétersbourg. Elle y étudie les langues et les sciences avant d’y épouser en 1857, Émile Durand, professeur de droit français et amateur d’art. Elle commence à écrire dans le Journal de Saint-Pétersbourg, puis, de retour en France, en 1872, elle prend le nom de plume d’Henry Gréville, en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des Deux Mondes, le Figaro, la Nouvelle Revue, le Journal des débats, le Temps… Auteur prolifique, s’essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle a été à son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l’Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité 28 fois entre 1882 et 1891. Jules Barbey d'Aurevilly lui consacre un chapitre de ses Bas bleus : « C’est encore une femme, à ce qu’il paraît, ce monsieur-là ! La mascarade des pseudonymes continue… (…) Cette revenue du pays des neiges, a tout de suite percé la neige de l’indifférence publique, si dure aux débutants. Elle est une perce-neige heureuse ! Elle en a la pureté… Elle a la pureté de la plume, cette chose maintenant plus rare que le talent.» Guy de Maupassant dit d’elle : « De toutes les femmes de lettres de France, Mme Henry Gréville est celle dont les livres atteignent le plus d’éditions. Celle-là est surtout un conteur, un conteur gracieux et attendri. On la lit avec un plaisir doux et continu ; et, quand on connaît un de ses livres, on prendra toujours volontiers les autres » Elle est morte emportée par une congestion alors qu’elle suivait une cure à la clinique des docteurs Sollier de Boulogne-Billancourt.