Author: | Michel PEYRAMAURE | ISBN: | 9782221120927 |
Publisher: | Groupe Robert Laffont | Publication: | May 5, 2011 |
Imprint: | Robert Laffont | Language: | French |
Author: | Michel PEYRAMAURE |
ISBN: | 9782221120927 |
Publisher: | Groupe Robert Laffont |
Publication: | May 5, 2011 |
Imprint: | Robert Laffont |
Language: | French |
Les " chiens sauvages ", ce sont ceux que l'on appelait les Croquants, en Périgord. Simples paysans que la misère poussa à la révolte...
L'action se joue dans une région familière à Michel Peyramaure : le Périgord blanc, entre Brantôme, Périgueux et Bergerac ; à une époque qu'il connaît bien : peu après l'assassinat d'Henri IV, sous le règne de Louis XIII. Déjà, sous le règne d'Henri IV, des soulèvements populaires avaient secoué le Périgord lorsque s'abattaient de nouveaux impôts et que devenaient plus insupportables les exactions des soldats du roi cantonnés chez l'habitant. Dans les années 1635-1641, et toujours pour les mêmes raisons, une flambée de colère jeta les " croquants " sur les châteaux, les garnisons et les villes. Pauvrement armés mais résolus, ces paysans révoltés menaient des actions de guérilla sur lesquelles les forces royales avaient peu de prise. Cependant, en 1637, après que les croquants eurent investi Bergerac, l'armée de La Valette, gouverneur de la Guyenne, les écrasa à la bataille de La Sauvetat. Regroupés sous la direction de Pierre Grellety ? l'un des héros du roman ?, mieux armés, les croquants prirent leur revanche au cœur de la forêt de Vergt : deux cents gaillards mirent en fuite les deux mille hommes du roi. De revers en demi-succès, cela pouvait durer longtemps. Richelieu décida d'en finir : par la paix, non par la guerre. Il fit venir Grellety à Paris, le nomma capitaine d'un régiment et lui confia le gouvernement d'une place forte française des Alpes, Vercelli, du côté de la vallée d'Aoste ! Et c'est ainsi que s'acheva, en 1641, la dernière révolte des croquants : intelligemment.
Ces événements sont rapportés par Gratien Donnadieu, intendant du seigneur de Brantôme. Homme cultivé et avisé, Gratien, par ses fonctions mêmes, voit beaucoup de choses et de gens, d'un bord et de l'autre. Sous sa plume, c'est toute une société qui s'anime, des grands seigneurs aux simples paysans. Ainsi s'entrecroisent des destins, heureux, tragiques, toujours pittoresques ? et des histoires d'amour, bien sûr. Mieux encore : dans une pièce du château de Bourdeilles, où il loge, il découvre dans un coffre les manuscrits de Pierre de Brantôme, lui-même seigneur de Bourdeilles, oubliés là et promis à la destruction ; Pierre de Brantôme, le grand Brantôme, l'auteur des Vies des dames illustres et des Vies des dames galantes. Gratien Donnadieu plonge dans ce fatras, y met de l'ordre, place le tout en lieu sûr. C'est grâce à lui que l'œuvre de Brantôme a été sauvée. Ses " Vies " ne paraîtront qu'en 1665, alors que lui-même (Brantôme), était mort en 1614. Cet heureux événement, on le doit à Gratien Donnadieu, c'est-à-dire à Michel Peyramaure, conteur intelligent et malicieux de cette fresque périgourdine.
Les " chiens sauvages ", ce sont ceux que l'on appelait les Croquants, en Périgord. Simples paysans que la misère poussa à la révolte...
L'action se joue dans une région familière à Michel Peyramaure : le Périgord blanc, entre Brantôme, Périgueux et Bergerac ; à une époque qu'il connaît bien : peu après l'assassinat d'Henri IV, sous le règne de Louis XIII. Déjà, sous le règne d'Henri IV, des soulèvements populaires avaient secoué le Périgord lorsque s'abattaient de nouveaux impôts et que devenaient plus insupportables les exactions des soldats du roi cantonnés chez l'habitant. Dans les années 1635-1641, et toujours pour les mêmes raisons, une flambée de colère jeta les " croquants " sur les châteaux, les garnisons et les villes. Pauvrement armés mais résolus, ces paysans révoltés menaient des actions de guérilla sur lesquelles les forces royales avaient peu de prise. Cependant, en 1637, après que les croquants eurent investi Bergerac, l'armée de La Valette, gouverneur de la Guyenne, les écrasa à la bataille de La Sauvetat. Regroupés sous la direction de Pierre Grellety ? l'un des héros du roman ?, mieux armés, les croquants prirent leur revanche au cœur de la forêt de Vergt : deux cents gaillards mirent en fuite les deux mille hommes du roi. De revers en demi-succès, cela pouvait durer longtemps. Richelieu décida d'en finir : par la paix, non par la guerre. Il fit venir Grellety à Paris, le nomma capitaine d'un régiment et lui confia le gouvernement d'une place forte française des Alpes, Vercelli, du côté de la vallée d'Aoste ! Et c'est ainsi que s'acheva, en 1641, la dernière révolte des croquants : intelligemment.
Ces événements sont rapportés par Gratien Donnadieu, intendant du seigneur de Brantôme. Homme cultivé et avisé, Gratien, par ses fonctions mêmes, voit beaucoup de choses et de gens, d'un bord et de l'autre. Sous sa plume, c'est toute une société qui s'anime, des grands seigneurs aux simples paysans. Ainsi s'entrecroisent des destins, heureux, tragiques, toujours pittoresques ? et des histoires d'amour, bien sûr. Mieux encore : dans une pièce du château de Bourdeilles, où il loge, il découvre dans un coffre les manuscrits de Pierre de Brantôme, lui-même seigneur de Bourdeilles, oubliés là et promis à la destruction ; Pierre de Brantôme, le grand Brantôme, l'auteur des Vies des dames illustres et des Vies des dames galantes. Gratien Donnadieu plonge dans ce fatras, y met de l'ordre, place le tout en lieu sûr. C'est grâce à lui que l'œuvre de Brantôme a été sauvée. Ses " Vies " ne paraîtront qu'en 1665, alors que lui-même (Brantôme), était mort en 1614. Cet heureux événement, on le doit à Gratien Donnadieu, c'est-à-dire à Michel Peyramaure, conteur intelligent et malicieux de cette fresque périgourdine.