Author: | Alphonse Momas | ISBN: | 1230003035023 |
Publisher: | Paris : I. Liseux, 1906 | Publication: | January 16, 2019 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Alphonse Momas |
ISBN: | 1230003035023 |
Publisher: | Paris : I. Liseux, 1906 |
Publication: | January 16, 2019 |
Imprint: | |
Language: | French |
Octobre, le mois des tristesses pour la prime jeunesse, le vilain mois où il faut réintégrer les institutions d’éducation, les vacances finies ! Que de pleurs répandus, que d’ennuis et que d’angoisses en pensant aux longs jours à écouler pendant l’internat. On y a passé, on a souffert, et on transmet le supplice à ses enfants. Cependant, reconnaissons-le, parmi ceux-ci, beaucoup prennent rapidement le parti de la chose, la minorité seule soupire et languit. Et, dans cette minorité, combien de natures douces et délicates, que broie la régularité sèche et dure de la vie scolaire ! L’institution de miss Sticker, à ce renouvellement d’année, voyait couler bien des larmes, mais ces larmes se tarissaient vite sous l’effroi des châtiments que s’attiraient les plus endolories. Les parents conduisaient les enfants à la sévère directrice, qui leur donnait quelques explications sur le progrès intellectuel et moral acquis par les élèves, et les quittaient pour ne les retrouver libres qu’aux seules vacances de fin d’année. Les rentrées s’effectuaient par classes, les plus jeunes, les premières, les grandes en dernier, à un jour d’intervalle par division. Et l’on introduisit, dans le salon de miss Sticker, madame de Glady, ramenant sa fille Reine.
Octobre, le mois des tristesses pour la prime jeunesse, le vilain mois où il faut réintégrer les institutions d’éducation, les vacances finies ! Que de pleurs répandus, que d’ennuis et que d’angoisses en pensant aux longs jours à écouler pendant l’internat. On y a passé, on a souffert, et on transmet le supplice à ses enfants. Cependant, reconnaissons-le, parmi ceux-ci, beaucoup prennent rapidement le parti de la chose, la minorité seule soupire et languit. Et, dans cette minorité, combien de natures douces et délicates, que broie la régularité sèche et dure de la vie scolaire ! L’institution de miss Sticker, à ce renouvellement d’année, voyait couler bien des larmes, mais ces larmes se tarissaient vite sous l’effroi des châtiments que s’attiraient les plus endolories. Les parents conduisaient les enfants à la sévère directrice, qui leur donnait quelques explications sur le progrès intellectuel et moral acquis par les élèves, et les quittaient pour ne les retrouver libres qu’aux seules vacances de fin d’année. Les rentrées s’effectuaient par classes, les plus jeunes, les premières, les grandes en dernier, à un jour d’intervalle par division. Et l’on introduisit, dans le salon de miss Sticker, madame de Glady, ramenant sa fille Reine.