Author: | Henri Lorin | ISBN: | 1230002231280 |
Publisher: | Prodinnova | Publication: | October 4, 2017 |
Imprint: | Language: | English |
Author: | Henri Lorin |
ISBN: | 1230002231280 |
Publisher: | Prodinnova |
Publication: | October 4, 2017 |
Imprint: | |
Language: | English |
« ... Vers le milieu du XVIIIe siècle, le Canada ne comptait encore qu’une population de 60 à 70 000 âmes, avec un petit nombre de villes ; l’admirable route du Saint-Laurent, chemin creux foré à travers les Laurentides, avait été la voie suivie par la colonisation française ; Québec, au point où la nature a marqué la place de la citadelle du fleuve, Trois-Rivières, Montréal, posées en amont sur des confluents, étaient les cités principales, ou plutôt les seules agglomérations urbaines ; tout autour, des défrichements avaient fait reculer peu à peu la foret séculaire ; les environs de Québec, en particulier, étaient couverts de paroisses rurales, où les « habitants » des « côtes » cultivaient les céréales, élevaient du bétail et vivaient sous une sorte de régime féodal très large, autour de seigneurs et de curés différant fort peu d’eux-mêmes. Le Conseil souverain de Québec, composé de notables des plus distingués, n’avait pas renoncé à l’habitude patriarcale de régler ses travaux sur les loisirs de la vie des champs ; les magistrats tenaient à surveiller, peut-être à faire eux-mêmes, leur moisson...»
« ... Vers le milieu du XVIIIe siècle, le Canada ne comptait encore qu’une population de 60 à 70 000 âmes, avec un petit nombre de villes ; l’admirable route du Saint-Laurent, chemin creux foré à travers les Laurentides, avait été la voie suivie par la colonisation française ; Québec, au point où la nature a marqué la place de la citadelle du fleuve, Trois-Rivières, Montréal, posées en amont sur des confluents, étaient les cités principales, ou plutôt les seules agglomérations urbaines ; tout autour, des défrichements avaient fait reculer peu à peu la foret séculaire ; les environs de Québec, en particulier, étaient couverts de paroisses rurales, où les « habitants » des « côtes » cultivaient les céréales, élevaient du bétail et vivaient sous une sorte de régime féodal très large, autour de seigneurs et de curés différant fort peu d’eux-mêmes. Le Conseil souverain de Québec, composé de notables des plus distingués, n’avait pas renoncé à l’habitude patriarcale de régler ses travaux sur les loisirs de la vie des champs ; les magistrats tenaient à surveiller, peut-être à faire eux-mêmes, leur moisson...»