Author: | Emile Gaboriau | ISBN: | 1230002182223 |
Publisher: | Jwarlal | Publication: | February 27, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Emile Gaboriau |
ISBN: | 1230002182223 |
Publisher: | Jwarlal |
Publication: | February 27, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parmi les classiques populaires les plus vendus "bestseller" de leur époque. Voici un extrait de ce bel ouvrage :
Il n'y en a que deux, heureusement, conquises sur un grenier, séparées de la toiture par un faux plafond, éclairées par des fenêtres en tabatière, si basses qu'à peine on s'y peut tenir debout.
Elles ont pour meubles: un lit à matelas de varech, une table boiteuse et deux chaises.
Telles quelles, la Loupias les loue 22 francs chacune par mois, à cause de la cheminée, assure-t-elle, un trou informe dans le mur. Et elles ne restent jamais vides!...
C'est dans une de ces mansardes, que par cet horrible froid se trouvait la jeune femme dont Loupias avait prononcé le nom.
Jamais plus admirable créature ne fut mise au monde pour le ravissement des yeux.
Elle venait d'avoir dix-neuf ans, elle était blonde et blanche. De longs cils recourbés voilaient à demi l'éclat un peu dur de ses yeux bleus à reflets d'acier. Ses lèvres, qui s'entr'ouvraient sur des dents fines et nacrées, ne semblaient faites que pour sourire. Ses cheveux dorés, lumineux et vivants, crêpelés sur le front, étaient retenus à demi sur la nuque par un peigne de quatre sous, et retombaient à flots, narguant les fausses tresses, sur des épaules d'un dessin exquis.
Elle n'était pas restée couchée, ainsi que l'avait supposé Loupias. Elle s'était levée, et, jetant, en guise de châle, sur sa mauvaise robe d'indienne, la couverture du lit, une couverture digne du logis, sale, reprisée, pelée, elle était venue s'établir près de la cheminée.
Ce livre est parmi les classiques populaires les plus vendus "bestseller" de leur époque. Voici un extrait de ce bel ouvrage :
Il n'y en a que deux, heureusement, conquises sur un grenier, séparées de la toiture par un faux plafond, éclairées par des fenêtres en tabatière, si basses qu'à peine on s'y peut tenir debout.
Elles ont pour meubles: un lit à matelas de varech, une table boiteuse et deux chaises.
Telles quelles, la Loupias les loue 22 francs chacune par mois, à cause de la cheminée, assure-t-elle, un trou informe dans le mur. Et elles ne restent jamais vides!...
C'est dans une de ces mansardes, que par cet horrible froid se trouvait la jeune femme dont Loupias avait prononcé le nom.
Jamais plus admirable créature ne fut mise au monde pour le ravissement des yeux.
Elle venait d'avoir dix-neuf ans, elle était blonde et blanche. De longs cils recourbés voilaient à demi l'éclat un peu dur de ses yeux bleus à reflets d'acier. Ses lèvres, qui s'entr'ouvraient sur des dents fines et nacrées, ne semblaient faites que pour sourire. Ses cheveux dorés, lumineux et vivants, crêpelés sur le front, étaient retenus à demi sur la nuque par un peigne de quatre sous, et retombaient à flots, narguant les fausses tresses, sur des épaules d'un dessin exquis.
Elle n'était pas restée couchée, ainsi que l'avait supposé Loupias. Elle s'était levée, et, jetant, en guise de châle, sur sa mauvaise robe d'indienne, la couverture du lit, une couverture digne du logis, sale, reprisée, pelée, elle était venue s'établir près de la cheminée.