Author: | Sébastien Faure | ISBN: | 1230001309263 |
Publisher: | Sébastien Faure | Publication: | August 12, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Sébastien Faure |
ISBN: | 1230001309263 |
Publisher: | Sébastien Faure |
Publication: | August 12, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
EXTRAIT:
Camarades,
J’ai exposé — rapidement, mais d’une façon suffisante — la première partie du communisme libertaire, la partie critique, négative ou de démolition, et, j’espère que je suis parvenu à vous convaincre que la misère, l’ignorance, la haine, la servitude, la souffrance sous toutes ses formes, la détresse des corps, des esprits et des consciences sont le résultat fatal du milieu social dans lequel nous vivons.
Si, comme je l’espère, vous êtes parvenus à cette conviction, vous devez également être convaincus de la nécessité et de l’urgence de mettre fin à un régime social qui engendre de telles douleurs. C’est précisément ce que nous allons commencer à étudier ce soir. Il faut détruire l’ordre social établi puisqu’il est générateur de souffrances, d’inégalités, d’injustices et de misères. Il faut le détruire à tout prix ; il faut le détruire au plus tôt ; il faut le détruire de fond en comble.
Voici les termes du problème qu’il nous faut résoudre : étant donné que les formes sociales actuelles sont en contradiction formelle avec les besoins de l’heure présente et avec les aspirations des générations actuelles, ces formes sociales doivent disparaître. Quelles sont les forces que nous pouvons mettre en ligne et opposer aux forces sociales présentes qui maintiennent les formes actuelles ? De quel esprit les militants qui constituent ces vastes organisations que j’appelle les forces de révolution doivent-ils être animés ? Quel est le but de chacune de ces organisations, de chacune de ces forces ? Est-il possible, alors que chacune cependant est indépendante, autonome, qu’elle a sa doctrine, ses principes, ses méthodes, sa tactique, est-il cependant possible de les réunir dans un bloc commun pour constituer, en face de ce que j’appelle le bloc conservateur, le bloc de la Révolution ?
Tel est le problème que nous nous poserons et que nous avons à résoudre. Il est net. Il est clair.
Donc, sur quelles forces pouvons-nous appuyer notre action de démolition ?
Ces forces sont les suivantes : Libre-pensée, Parti socialiste, Syndicalisme, Coopératisme, Anarchisme.
Je ne parle là évidemment que des grands courants, que des organisations puissantes. Je suis obligé de négliger quelque peu une foule de groupements qui cependant ont leur très grande utilité dans un mouvement de masses. Je ne puis les examiner tous. Et encore la carrière que j’aurai à parcourir ce soir sera longue et vous aurez besoin de m’accorder une attention soutenue pour me suivre jusqu’au bout... Je ne puis, dis-je, m’arrêter qu’aux vastes organisations et aux grands courants.
EXTRAIT:
Camarades,
J’ai exposé — rapidement, mais d’une façon suffisante — la première partie du communisme libertaire, la partie critique, négative ou de démolition, et, j’espère que je suis parvenu à vous convaincre que la misère, l’ignorance, la haine, la servitude, la souffrance sous toutes ses formes, la détresse des corps, des esprits et des consciences sont le résultat fatal du milieu social dans lequel nous vivons.
Si, comme je l’espère, vous êtes parvenus à cette conviction, vous devez également être convaincus de la nécessité et de l’urgence de mettre fin à un régime social qui engendre de telles douleurs. C’est précisément ce que nous allons commencer à étudier ce soir. Il faut détruire l’ordre social établi puisqu’il est générateur de souffrances, d’inégalités, d’injustices et de misères. Il faut le détruire à tout prix ; il faut le détruire au plus tôt ; il faut le détruire de fond en comble.
Voici les termes du problème qu’il nous faut résoudre : étant donné que les formes sociales actuelles sont en contradiction formelle avec les besoins de l’heure présente et avec les aspirations des générations actuelles, ces formes sociales doivent disparaître. Quelles sont les forces que nous pouvons mettre en ligne et opposer aux forces sociales présentes qui maintiennent les formes actuelles ? De quel esprit les militants qui constituent ces vastes organisations que j’appelle les forces de révolution doivent-ils être animés ? Quel est le but de chacune de ces organisations, de chacune de ces forces ? Est-il possible, alors que chacune cependant est indépendante, autonome, qu’elle a sa doctrine, ses principes, ses méthodes, sa tactique, est-il cependant possible de les réunir dans un bloc commun pour constituer, en face de ce que j’appelle le bloc conservateur, le bloc de la Révolution ?
Tel est le problème que nous nous poserons et que nous avons à résoudre. Il est net. Il est clair.
Donc, sur quelles forces pouvons-nous appuyer notre action de démolition ?
Ces forces sont les suivantes : Libre-pensée, Parti socialiste, Syndicalisme, Coopératisme, Anarchisme.
Je ne parle là évidemment que des grands courants, que des organisations puissantes. Je suis obligé de négliger quelque peu une foule de groupements qui cependant ont leur très grande utilité dans un mouvement de masses. Je ne puis les examiner tous. Et encore la carrière que j’aurai à parcourir ce soir sera longue et vous aurez besoin de m’accorder une attention soutenue pour me suivre jusqu’au bout... Je ne puis, dis-je, m’arrêter qu’aux vastes organisations et aux grands courants.