Author: | Pierre-Jean de Beranger | ISBN: | 1230001358384 |
Publisher: | HF | Publication: | September 24, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Pierre-Jean de Beranger |
ISBN: | 1230001358384 |
Publisher: | HF |
Publication: | September 24, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : L’autre jour la tendre Justine
Chantait, en courant le gibier,
Les amours du vaillant Ogier,
Qui va combattre en Palestine ;
Par ces mots cent fois répétés,
Elle interrompait sa romance :
« Montez chez moi, messieurs, montez ;
« J’ai des appas, messieurs, tâtez ;
« Venez, nous ferons connaissance.
« J’aurai beaucoup de complaisance,
« Beaucoup, beaucoup de complaisance. »
Par respect pour sa noble dame,
Disait Justine en roucoulant,
De la France Ogier s’exilant,
Au désespoir livre son âme ;
Sa dame par ses cruautés,
Le contraint à fuir sa présence :
« Montez chez moi, etc. »
J’adore, hélas ! ma suzeraine,
S’écrie Ogier, versant des pleurs ;
J’ai fait triompher ses couleurs
Sans la voir sensible à ma peine.
Sous ses yeux chers et redoutés
Mourir était mon espérance…
« Montez chez moi, etc. »
Mais je pars, ô dame chérie !
J’accomplis un ordre inhumain ;
Pour avoir baisé votre main
Vous m’exilez de ma patrie !
De tant de soupirs rejetés
Qu’un soupir soit la récompense…
« Montez chez moi, etc. »
Il s’embarque, et plein de sa flamme
Ogier périt dans l’Orient.
Chaque nuit un spectre effrayant
Vient baiser la main de sa dame.
De vos amants, jeunes beautés,
Ce livre est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
Extrait : L’autre jour la tendre Justine
Chantait, en courant le gibier,
Les amours du vaillant Ogier,
Qui va combattre en Palestine ;
Par ces mots cent fois répétés,
Elle interrompait sa romance :
« Montez chez moi, messieurs, montez ;
« J’ai des appas, messieurs, tâtez ;
« Venez, nous ferons connaissance.
« J’aurai beaucoup de complaisance,
« Beaucoup, beaucoup de complaisance. »
Par respect pour sa noble dame,
Disait Justine en roucoulant,
De la France Ogier s’exilant,
Au désespoir livre son âme ;
Sa dame par ses cruautés,
Le contraint à fuir sa présence :
« Montez chez moi, etc. »
J’adore, hélas ! ma suzeraine,
S’écrie Ogier, versant des pleurs ;
J’ai fait triompher ses couleurs
Sans la voir sensible à ma peine.
Sous ses yeux chers et redoutés
Mourir était mon espérance…
« Montez chez moi, etc. »
Mais je pars, ô dame chérie !
J’accomplis un ordre inhumain ;
Pour avoir baisé votre main
Vous m’exilez de ma patrie !
De tant de soupirs rejetés
Qu’un soupir soit la récompense…
« Montez chez moi, etc. »
Il s’embarque, et plein de sa flamme
Ogier périt dans l’Orient.
Chaque nuit un spectre effrayant
Vient baiser la main de sa dame.
De vos amants, jeunes beautés,