Author: | Robert Demoulin | ISBN: | 9782821828667 |
Publisher: | Presses universitaires de Liège | Publication: | June 7, 2013 |
Imprint: | Presses universitaires de Liège | Language: | French |
Author: | Robert Demoulin |
ISBN: | 9782821828667 |
Publisher: | Presses universitaires de Liège |
Publication: | June 7, 2013 |
Imprint: | Presses universitaires de Liège |
Language: | French |
Les journées de septembre 1830, événement capital de la Révolution belge, n’ont jamais fait l’objet d’une élude critique. Sans doute, les historiens de la révolution leur consacrent de nombreuses pages, mais, il faut bien le dire, le bouleversement profond produit par les événements de septembre a impressionné la généralité de ces historiens et ils ont donné à ces journées une physionomie différente de la réalité. On a jugé les événements en fonction de leurs conséquences ; du côté belge, on a cru qu’une pareille victoire devait être le fait d’un soulèvement patriotique, unanime et intense ; l’échec de l’expédition militaire sur Bruxelles a conduit les Hollandais aux mêmes erreurs : qu’une armée de 10 000 hommes n’ait pas pu se rendre maître d’une ville, c’était donc que la résistance y était organisée et formidable. La plupart des historiens exposaient la Révolution belge dans son ensemble et se contentaient de se reporter, pour les récits des combats de septembre, à des ouvrages détaillés comme les « Esquisses Historiques » de de Wargny. D’autre part, insérant le récit des Journées dans une histoire complète, qui visait le plus souvent à établir une thèse préconçue, ils insistaient sur la part prise par telle ou telle classe de citoyens, ou exagéraient l’importance de la participation étrangère. Les erreurs de jugement provenaient de l’absence de sources : lettres, rapports, écrits au moment même des combats et qui ne furent dénaturés en rien par la tournure que prirent, dans la suite, les événements. Pour juger sainement les journées de septembre, il fallait attendre la publication de sources nouvelles.
Les journées de septembre 1830, événement capital de la Révolution belge, n’ont jamais fait l’objet d’une élude critique. Sans doute, les historiens de la révolution leur consacrent de nombreuses pages, mais, il faut bien le dire, le bouleversement profond produit par les événements de septembre a impressionné la généralité de ces historiens et ils ont donné à ces journées une physionomie différente de la réalité. On a jugé les événements en fonction de leurs conséquences ; du côté belge, on a cru qu’une pareille victoire devait être le fait d’un soulèvement patriotique, unanime et intense ; l’échec de l’expédition militaire sur Bruxelles a conduit les Hollandais aux mêmes erreurs : qu’une armée de 10 000 hommes n’ait pas pu se rendre maître d’une ville, c’était donc que la résistance y était organisée et formidable. La plupart des historiens exposaient la Révolution belge dans son ensemble et se contentaient de se reporter, pour les récits des combats de septembre, à des ouvrages détaillés comme les « Esquisses Historiques » de de Wargny. D’autre part, insérant le récit des Journées dans une histoire complète, qui visait le plus souvent à établir une thèse préconçue, ils insistaient sur la part prise par telle ou telle classe de citoyens, ou exagéraient l’importance de la participation étrangère. Les erreurs de jugement provenaient de l’absence de sources : lettres, rapports, écrits au moment même des combats et qui ne furent dénaturés en rien par la tournure que prirent, dans la suite, les événements. Pour juger sainement les journées de septembre, il fallait attendre la publication de sources nouvelles.