Author: | Michel Neyraut | ISBN: | 9782706230332 |
Publisher: | (Hachette) réédition numérique FeniXX | Publication: | January 1, 1978 |
Imprint: | Hachette (réédition numérique FeniXX) | Language: | French |
Author: | Michel Neyraut |
ISBN: | 9782706230332 |
Publisher: | (Hachette) réédition numérique FeniXX |
Publication: | January 1, 1978 |
Imprint: | Hachette (réédition numérique FeniXX) |
Language: | French |
Les logiques sont multiples, on le savait déjà. Mais la prise en compte de l’inconscient les fait proprement sortir de leurs gonds. La pensée inconsciente enracine l’incertitude bien en-deçà des bornes où la logique traditionnelle apercevait un doute. Il lui suffit pour cela d’organiser des évidences à des étages contradictoires : la logique du rêve n’est pas celle du rêveur qui n’est pas celle du réveil, qui n’est pas celle du stratège, qui n’est pas celle des monstres. Et tout cela pour un même homme. La pensée inconsciente en effet n’est pas un musée des phantasmes révolus, elle organise à partir du “concept inconscient” plusieurs trains de représentations reliés entre eux par des systèmes logiques différents. Certains parmi ces systèmes sont bien connus, comme ceux des rêves et des mythes dont les “processus primaires” de Freud traduisent le mécanisme, d’autres le sont trop comme ceux de la logique symbolique soigneusement expurgés des effets de l’énonciation, d’autres enfin, que nous dirons primitifs, le sont trop peu, qui nous renvoient aussi bien au tout petit enfant, qu’à la stratégie nucléaire ou au délire. Si Dieu est mort, le Diable est mort. D’où vient alors qu’on l’entende souffler ses répliques dans les discours scientifiques les plus “serrés” et casser les syllogismes en leur point le plus fort, celui qui croyait annoncer la bonne parole ? C’est à travers l’énigme du Sphinx, du temps, du rêve, du mot d’esprit, que ces logiques sont ici démasquées. La nécessité se fait alors entendre de les penser en même temps et toutes ensemble. La vérité est à ce prix : qu’il faille étendre le champ de l’incertitude.
Les logiques sont multiples, on le savait déjà. Mais la prise en compte de l’inconscient les fait proprement sortir de leurs gonds. La pensée inconsciente enracine l’incertitude bien en-deçà des bornes où la logique traditionnelle apercevait un doute. Il lui suffit pour cela d’organiser des évidences à des étages contradictoires : la logique du rêve n’est pas celle du rêveur qui n’est pas celle du réveil, qui n’est pas celle du stratège, qui n’est pas celle des monstres. Et tout cela pour un même homme. La pensée inconsciente en effet n’est pas un musée des phantasmes révolus, elle organise à partir du “concept inconscient” plusieurs trains de représentations reliés entre eux par des systèmes logiques différents. Certains parmi ces systèmes sont bien connus, comme ceux des rêves et des mythes dont les “processus primaires” de Freud traduisent le mécanisme, d’autres le sont trop comme ceux de la logique symbolique soigneusement expurgés des effets de l’énonciation, d’autres enfin, que nous dirons primitifs, le sont trop peu, qui nous renvoient aussi bien au tout petit enfant, qu’à la stratégie nucléaire ou au délire. Si Dieu est mort, le Diable est mort. D’où vient alors qu’on l’entende souffler ses répliques dans les discours scientifiques les plus “serrés” et casser les syllogismes en leur point le plus fort, celui qui croyait annoncer la bonne parole ? C’est à travers l’énigme du Sphinx, du temps, du rêve, du mot d’esprit, que ces logiques sont ici démasquées. La nécessité se fait alors entendre de les penser en même temps et toutes ensemble. La vérité est à ce prix : qu’il faille étendre le champ de l’incertitude.