Author: | Yvon le Caro | ISBN: | 9782753526785 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes | Publication: | January 25, 2013 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes | Language: | French |
Author: | Yvon le Caro |
ISBN: | 9782753526785 |
Publisher: | Presses universitaires de Rennes |
Publication: | January 25, 2013 |
Imprint: | Presses universitaires de Rennes |
Language: | French |
L’espace agricole c’est d’abord des agriculteurs, mais il est aussi utilisé par les habitants locaux, par les visiteurs (en particulier des villes voisines) et par les touristes, pour exercer des loisirs tels que les promenades pédestres, équestres ou en VTT, la chasse, la pêche ou la cueillette. En un même lieu, l’agriculteur habite et travaille, le promeneur ou le chasseur circulent et se récréent. À l’échelle des territoires comme à l’échelle des parcelles, cela illustre et questionne la multifonctionnalité de l’espace agricole. Pour les individus, cela entraîne des contacts directs, et ces rencontres entre agriculteurs et usagers peuvent mettre leur tolérance à l’épreuve. Plus généralement, la fonction récréative de l’espace agricole concourt-elle à l’utilité sociale des agriculteurs ? Joue-t-elle un rôle significatif dans la qualité de vie des citoyens ? L’ouvrage, qui porte à la connaissance du public les résultats d’une décennie de recherches, balaie quelques idées reçues. Non, ce ne sont ni les touristes, ni les citadins qui fréquentent le plus l’espace agricole français, mais ce sont d’abord les habitants du coin ! Non, la fonction récréative n’est pas l’apanage des espaces agricoles montagnards, c’est au premier chef une fonction sociale essentielle des régions agricoles intensives du grand Nord-Ouest et des périphéries urbaines ! Non, le droit de propriété n’est pas suffisant pour comprendre les règles d’usage, car il est mâtiné de tolérance et de jeu... Contrairement au tourisme à la ferme, les loisirs en espace agricole concernent quasiment toutes les exploitations, et les deux tiers de la population. Ils permettent aux agriculteurs et aux usagers, autour de valeurs comme le travail, la nature, la propriété, de construire une expérience de l’altérité dans un espace agricole effectivement partagé, hybridé d’espace privé et d’espace public. S’appuyant sur une connaissance précise du terrain et un faisceau d’enquêtes en Illeet-Vilaine, l’auteur illustre de cartes originales la cohabitation entre loisirs et agriculture à l’échelle du parcellaire, et montre que les agriculteurs, en régulant les usages, construisent un « assolement récréatif » de leur exploitation. Il explique pourquoi les nombreuses gênes ressenties par les uns ou les autres se résolvent généralement en accords informels, et rarement en conflits ouverts. Avec une ouverture pluridisciplinaire, il développe les fondements géographiques de ces interactions sociales. L’ouvrage...
L’espace agricole c’est d’abord des agriculteurs, mais il est aussi utilisé par les habitants locaux, par les visiteurs (en particulier des villes voisines) et par les touristes, pour exercer des loisirs tels que les promenades pédestres, équestres ou en VTT, la chasse, la pêche ou la cueillette. En un même lieu, l’agriculteur habite et travaille, le promeneur ou le chasseur circulent et se récréent. À l’échelle des territoires comme à l’échelle des parcelles, cela illustre et questionne la multifonctionnalité de l’espace agricole. Pour les individus, cela entraîne des contacts directs, et ces rencontres entre agriculteurs et usagers peuvent mettre leur tolérance à l’épreuve. Plus généralement, la fonction récréative de l’espace agricole concourt-elle à l’utilité sociale des agriculteurs ? Joue-t-elle un rôle significatif dans la qualité de vie des citoyens ? L’ouvrage, qui porte à la connaissance du public les résultats d’une décennie de recherches, balaie quelques idées reçues. Non, ce ne sont ni les touristes, ni les citadins qui fréquentent le plus l’espace agricole français, mais ce sont d’abord les habitants du coin ! Non, la fonction récréative n’est pas l’apanage des espaces agricoles montagnards, c’est au premier chef une fonction sociale essentielle des régions agricoles intensives du grand Nord-Ouest et des périphéries urbaines ! Non, le droit de propriété n’est pas suffisant pour comprendre les règles d’usage, car il est mâtiné de tolérance et de jeu... Contrairement au tourisme à la ferme, les loisirs en espace agricole concernent quasiment toutes les exploitations, et les deux tiers de la population. Ils permettent aux agriculteurs et aux usagers, autour de valeurs comme le travail, la nature, la propriété, de construire une expérience de l’altérité dans un espace agricole effectivement partagé, hybridé d’espace privé et d’espace public. S’appuyant sur une connaissance précise du terrain et un faisceau d’enquêtes en Illeet-Vilaine, l’auteur illustre de cartes originales la cohabitation entre loisirs et agriculture à l’échelle du parcellaire, et montre que les agriculteurs, en régulant les usages, construisent un « assolement récréatif » de leur exploitation. Il explique pourquoi les nombreuses gênes ressenties par les uns ou les autres se résolvent généralement en accords informels, et rarement en conflits ouverts. Avec une ouverture pluridisciplinaire, il développe les fondements géographiques de ces interactions sociales. L’ouvrage...