Author: | Ernest Deharme, B. Bonnafoux, A. Jahandier, Adrien Marie | ISBN: | 1230002748771 |
Publisher: | Paris L. Hachette et Cie 1874 | Publication: | October 27, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Ernest Deharme, B. Bonnafoux, A. Jahandier, Adrien Marie |
ISBN: | 1230002748771 |
Publisher: | Paris L. Hachette et Cie 1874 |
Publication: | October 27, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Le mouvement et l’attraction universels. — Mouvements des minéraux, des végétaux et des animaux. — Carrière offerte au mouvement de l’homme. — L’air indispensable à tous ses mouvements.
Tout est mouvement dans la nature. Que nos yeux se dirigent sur la terre ou s’élèvent vers le ciel, ils ne voient que mouvement et progrès. Ici, des transformations géologiques, des îles qui s’abîment et des volcans qui jaillissent, une mer immense montant soir et matin; des graines qui germent et des forêts qui s’élèvent; et, pour régner sur ce monde, des animaux qui s’y agitent sans cesse; le tout emporté dans l’espace d’un mouvement régulier, dont nous ne pouvons prévoir la fin. Là haut, ce sont des mondes dont les révolutions s’exécutent avec la même régularité et dont les mouvements sont liés à celui de notre planète comme celui-ci l’est aux leurs, tous ces mouvements enchaînés par cette loi fatale que la chute d’une pomme a révélé au génie de Newton et qui s’appelle l’attraction universelle.
Quels sont les caractères qui différencient ces mouvements et nous font apparaître la vie sous ces divers aspects?
Nous voyons les corps du règne minéral (ils sont 70 à peine) s’unir les uns aux autres, en obéissant à leurs affinités réciproques,—ces affections de la matière,—et constituer l’infinie variété de corps que la chimie et la minéralogie apprennent à connaître. Nous les voyons changer de forme et se mouvoir, passer d’un état d’équilibre à un autre, jaillir en gerbe au-dessus du sol, bondir en cascades ou s’écouler paisiblement vers l’Océan, en se soumettant aux lois physiques sur lesquelles repose l’harmonie de l’univers. Tous ces mouvements, les uns passagers, les autres permanents, ont lieu avec une passivité absolue de la part des corps qui les exécutent.
Mais ce caractère se modifie dans le règne végétal, et les mouvements de certaines plantes deviennent instinctifs. C’est ainsi que les feuilles se dirigent du côté d’où leur viennent l’air et le soleil, que les racines se cramponnent au morceau d’engrais qui leur apporte une nourriture plus riche; qu’au moment de la floraison, les étamines embrassent le pistil et que certaines plantes quittent le fond des eaux pour venir éclore leur fleur à la surface.
L’intelligence enfin, s’élevant au-dessus de l’instinct aveugle, se révèle chez les animaux, et c’est, non-seulement dans leurs rapports avec l’homme, mais encore dans leur vie privée qu’on en voit des preuves irrécusables. Leurs mouvements ne sont plus automatiques, ni instinctifs, ils sont raisonnés, conscients.
Le mouvement et l’attraction universels. — Mouvements des minéraux, des végétaux et des animaux. — Carrière offerte au mouvement de l’homme. — L’air indispensable à tous ses mouvements.
Tout est mouvement dans la nature. Que nos yeux se dirigent sur la terre ou s’élèvent vers le ciel, ils ne voient que mouvement et progrès. Ici, des transformations géologiques, des îles qui s’abîment et des volcans qui jaillissent, une mer immense montant soir et matin; des graines qui germent et des forêts qui s’élèvent; et, pour régner sur ce monde, des animaux qui s’y agitent sans cesse; le tout emporté dans l’espace d’un mouvement régulier, dont nous ne pouvons prévoir la fin. Là haut, ce sont des mondes dont les révolutions s’exécutent avec la même régularité et dont les mouvements sont liés à celui de notre planète comme celui-ci l’est aux leurs, tous ces mouvements enchaînés par cette loi fatale que la chute d’une pomme a révélé au génie de Newton et qui s’appelle l’attraction universelle.
Quels sont les caractères qui différencient ces mouvements et nous font apparaître la vie sous ces divers aspects?
Nous voyons les corps du règne minéral (ils sont 70 à peine) s’unir les uns aux autres, en obéissant à leurs affinités réciproques,—ces affections de la matière,—et constituer l’infinie variété de corps que la chimie et la minéralogie apprennent à connaître. Nous les voyons changer de forme et se mouvoir, passer d’un état d’équilibre à un autre, jaillir en gerbe au-dessus du sol, bondir en cascades ou s’écouler paisiblement vers l’Océan, en se soumettant aux lois physiques sur lesquelles repose l’harmonie de l’univers. Tous ces mouvements, les uns passagers, les autres permanents, ont lieu avec une passivité absolue de la part des corps qui les exécutent.
Mais ce caractère se modifie dans le règne végétal, et les mouvements de certaines plantes deviennent instinctifs. C’est ainsi que les feuilles se dirigent du côté d’où leur viennent l’air et le soleil, que les racines se cramponnent au morceau d’engrais qui leur apporte une nourriture plus riche; qu’au moment de la floraison, les étamines embrassent le pistil et que certaines plantes quittent le fond des eaux pour venir éclore leur fleur à la surface.
L’intelligence enfin, s’élevant au-dessus de l’instinct aveugle, se révèle chez les animaux, et c’est, non-seulement dans leurs rapports avec l’homme, mais encore dans leur vie privée qu’on en voit des preuves irrécusables. Leurs mouvements ne sont plus automatiques, ni instinctifs, ils sont raisonnés, conscients.