Author: | Charles Baudelaire | ISBN: | 9782814510821 |
Publisher: | Tiers Livre Éditeur | Publication: | October 4, 2014 |
Imprint: | Tiers Livre Éditeur | Language: | French |
Author: | Charles Baudelaire |
ISBN: | 9782814510821 |
Publisher: | Tiers Livre Éditeur |
Publication: | October 4, 2014 |
Imprint: | Tiers Livre Éditeur |
Language: | French |
Qui aujourd'hui pour attribuer à Baudelaire l'expression devenue emblématique pour les hallucinations dues à la drogue, les "paradis artificiels"?
Quand il publie son livre en 1860, le Baudelaire de 39 ans a besoin du scandale. Il le provoque. Mais pas besoin d'aller chercher loin : ces années de ses vingt ans, dans l'hôtel Pimodan, au coeur de l'île de la Cité, avec Gautier et les autres, il a dilapidé un petit tiers de son héritage à ses passions de dandy, et à leurs expériences du haschich et de l'opium. C'est ce qui vaudra à Baudelaire que son beau-père, le général Aupick, le fasse mettre sous tutelle, et que lorsqu'il mourra, à 46 ans, dans les conditions abjectes d'un hospice pour syphillitiques, la moitié de cet héritage n'aura pas été dépensée.
Un livre légendaire, qui rouvre – bien avant que Sade et les autres aient droit de publication – l'espace maudit de la littérature. Michaux prolongera, avec "Connaissance par les gouffres" et "Misérable miracle", puis "L'infini turbulent" qui conviendraient si bien aussi à ce que décrit Baudelaire. Et l'ombre d'Edgar Poe est partout sous les lignes, puisque c'est avec lui qu'on a appris à ce que la littérature renverse et transgresse le réel.
Deux parties: le retour sur les années haschich et opium de Pimodan, puis un voyage halluciné à la poursuite du grand Anglais qu'est De Quincey. Alors, entre le portrait agrandi, distordu, de De Quincey en "mangeur d'opium", et les visions qui s'écrivent, s'établit pour toujours la légende sulfureuse du romantisme en acte.
À nous de faire en sorte que, ce qu'il y a ici de brûlant, nous le portions dans nos propres mains.
Quant à lire, c'est d'un trait.
FB
Qui aujourd'hui pour attribuer à Baudelaire l'expression devenue emblématique pour les hallucinations dues à la drogue, les "paradis artificiels"?
Quand il publie son livre en 1860, le Baudelaire de 39 ans a besoin du scandale. Il le provoque. Mais pas besoin d'aller chercher loin : ces années de ses vingt ans, dans l'hôtel Pimodan, au coeur de l'île de la Cité, avec Gautier et les autres, il a dilapidé un petit tiers de son héritage à ses passions de dandy, et à leurs expériences du haschich et de l'opium. C'est ce qui vaudra à Baudelaire que son beau-père, le général Aupick, le fasse mettre sous tutelle, et que lorsqu'il mourra, à 46 ans, dans les conditions abjectes d'un hospice pour syphillitiques, la moitié de cet héritage n'aura pas été dépensée.
Un livre légendaire, qui rouvre – bien avant que Sade et les autres aient droit de publication – l'espace maudit de la littérature. Michaux prolongera, avec "Connaissance par les gouffres" et "Misérable miracle", puis "L'infini turbulent" qui conviendraient si bien aussi à ce que décrit Baudelaire. Et l'ombre d'Edgar Poe est partout sous les lignes, puisque c'est avec lui qu'on a appris à ce que la littérature renverse et transgresse le réel.
Deux parties: le retour sur les années haschich et opium de Pimodan, puis un voyage halluciné à la poursuite du grand Anglais qu'est De Quincey. Alors, entre le portrait agrandi, distordu, de De Quincey en "mangeur d'opium", et les visions qui s'écrivent, s'établit pour toujours la légende sulfureuse du romantisme en acte.
À nous de faire en sorte que, ce qu'il y a ici de brûlant, nous le portions dans nos propres mains.
Quant à lire, c'est d'un trait.
FB