Author: | Fiodor Dostoievski | ISBN: | 1230000700894 |
Publisher: | pb | Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Fiodor Dostoievski |
ISBN: | 1230000700894 |
Publisher: | pb |
Publication: | October 4, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
— Bah ! mais vous vous disposiez à sortir ! On m’avait pourtant dit
que vos occupations vous avaient rendu malade.
— Oui, je suis souffrant, c’est pour cela que je voulais maintenant faire
une promenade, je…
Stépan Trophimovitch s’interrompit, se débarrassa brusquement de
sa canne et de son chapeau, et – rougit.
Pendant ce temps j’examinais le visiteur. C’était un jeune homme
brun, de vingt-sept ans environ, convenablement vêtu, svelte et bien fait
de sa personne. Son visage pâle avait une nuance un peu terreuse ; ses
yeux étaient noirs et sans éclat. Il semblait légèrement distrait et rêveur ;
sa parole était saccadée et incorrecte au point de vue grammatical ; s’il
avait à construire une phrase de quelque longueur, il avait peine à s’en
tirer et transposait singulièrement les mots. Lipoutine remarqua très bien
l’extrême frayeur de Stépan Trophimovitch et en éprouva une satisfaction
visible. Il s’assit sur une chaise de jonc qu’il plaça presque au milieu de
la chambre, de façon à se trouver à égale distance du maître de la maison
et de M. Kiriloff, lesquels s’étaient assis en face l’un de l’autre sur deux
divans opposés. Ses yeux perçants furetaient dans tous les coins.
— Je… je n’ai pas vu Pétroucha depuis longtemps… C’est à l’étranger
que vous vous êtes rencontrés ? balbutia Stépan Trophimovitch en
s’adressant au visiteur.
— Bah ! mais vous vous disposiez à sortir ! On m’avait pourtant dit
que vos occupations vous avaient rendu malade.
— Oui, je suis souffrant, c’est pour cela que je voulais maintenant faire
une promenade, je…
Stépan Trophimovitch s’interrompit, se débarrassa brusquement de
sa canne et de son chapeau, et – rougit.
Pendant ce temps j’examinais le visiteur. C’était un jeune homme
brun, de vingt-sept ans environ, convenablement vêtu, svelte et bien fait
de sa personne. Son visage pâle avait une nuance un peu terreuse ; ses
yeux étaient noirs et sans éclat. Il semblait légèrement distrait et rêveur ;
sa parole était saccadée et incorrecte au point de vue grammatical ; s’il
avait à construire une phrase de quelque longueur, il avait peine à s’en
tirer et transposait singulièrement les mots. Lipoutine remarqua très bien
l’extrême frayeur de Stépan Trophimovitch et en éprouva une satisfaction
visible. Il s’assit sur une chaise de jonc qu’il plaça presque au milieu de
la chambre, de façon à se trouver à égale distance du maître de la maison
et de M. Kiriloff, lesquels s’étaient assis en face l’un de l’autre sur deux
divans opposés. Ses yeux perçants furetaient dans tous les coins.
— Je… je n’ai pas vu Pétroucha depuis longtemps… C’est à l’étranger
que vous vous êtes rencontrés ? balbutia Stépan Trophimovitch en
s’adressant au visiteur.