Author: | Katia Kostulski, Denis Salas, Philip Milburn | ISBN: | 9782130791737 |
Publisher: | Presses Universitaires de France | Publication: | April 11, 2016 |
Imprint: | Presses Universitaires de France | Language: | French |
Author: | Katia Kostulski, Denis Salas, Philip Milburn |
ISBN: | 9782130791737 |
Publisher: | Presses Universitaires de France |
Publication: | April 11, 2016 |
Imprint: | Presses Universitaires de France |
Language: | French |
Les procureurs sont-ils les acteurs professionnels d’une autorité judiciaire indépendante ou les agents d’exécution des politiques publiques du pouvoir en place ? Ces magistrats sont placés au centre du système pénal et, dès lors, au cœur des débats quant à son fonctionnement et son indépendance. Le « parquet » occupe ainsi une position stratégique dans le cadre des réformes de la procédure pénale qui sont régulièrement à l’ordre du jour du gouvernement français, à l’heure où il est question de supprimer la fonction de juge d’instruction. Le présent ouvrage s’appuie sur les résultats d’un programme de recherche d’envergure sur le métier de procureur de la République (qui dirige le parquet de chaque tribunal). Il pénètre de la sorte dans la boîte noire de son travail, de ses difficultés, de ses évolutions, de la manière dont sont conduites les « politiques pénales » et de son lien toujours incertain avec le pouvoir exécutif dont il dépend hiérarchiquement. Derrière l’image d’Épinal d’un procureur animé par la seule logique d’une répression accrue et soumis à la tutelle du politique se profilent en réalité des enjeux plus complexes tels ceux des réponses aux flux croissants de dossiers, de la gestion des moyens et des hommes, du lien avec les dispositifs des politiques locales ou des relations avec la police judiciaire. Quant à la question de l’autonomie, elle répond à des logiques plus subtiles et mouvantes qu’un regard furtif ne laisserait penser. Aussi les carrières de ces magistrats, la matière de leur travail quotidien, leurs prises de position professionnelles et leurs stratégies collectives sont saisies par les outils méthodologiques de la sociologie des compétences professionnelles et de la psychologie du travail. En outre, deux chapitres envisagent la réalité du fonctionnement institutionnel et professionnel des parquets de quelques pays proches de la France (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Hollande), permettant de mettre en perspective les enjeux propres à la France en la matière.
Les procureurs sont-ils les acteurs professionnels d’une autorité judiciaire indépendante ou les agents d’exécution des politiques publiques du pouvoir en place ? Ces magistrats sont placés au centre du système pénal et, dès lors, au cœur des débats quant à son fonctionnement et son indépendance. Le « parquet » occupe ainsi une position stratégique dans le cadre des réformes de la procédure pénale qui sont régulièrement à l’ordre du jour du gouvernement français, à l’heure où il est question de supprimer la fonction de juge d’instruction. Le présent ouvrage s’appuie sur les résultats d’un programme de recherche d’envergure sur le métier de procureur de la République (qui dirige le parquet de chaque tribunal). Il pénètre de la sorte dans la boîte noire de son travail, de ses difficultés, de ses évolutions, de la manière dont sont conduites les « politiques pénales » et de son lien toujours incertain avec le pouvoir exécutif dont il dépend hiérarchiquement. Derrière l’image d’Épinal d’un procureur animé par la seule logique d’une répression accrue et soumis à la tutelle du politique se profilent en réalité des enjeux plus complexes tels ceux des réponses aux flux croissants de dossiers, de la gestion des moyens et des hommes, du lien avec les dispositifs des politiques locales ou des relations avec la police judiciaire. Quant à la question de l’autonomie, elle répond à des logiques plus subtiles et mouvantes qu’un regard furtif ne laisserait penser. Aussi les carrières de ces magistrats, la matière de leur travail quotidien, leurs prises de position professionnelles et leurs stratégies collectives sont saisies par les outils méthodologiques de la sociologie des compétences professionnelles et de la psychologie du travail. En outre, deux chapitres envisagent la réalité du fonctionnement institutionnel et professionnel des parquets de quelques pays proches de la France (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Hollande), permettant de mettre en perspective les enjeux propres à la France en la matière.