Les récits d'Adrien Zograffi I

Fiction & Literature, Classics
Cover of the book Les récits d'Adrien Zograffi I by Panaït Istrati, Bibebook
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Panaït Istrati ISBN: 9782824715629
Publisher: Bibebook Publication: June 10, 2015
Imprint: Bibebook Language: French
Author: Panaït Istrati
ISBN: 9782824715629
Publisher: Bibebook
Publication: June 10, 2015
Imprint: Bibebook
Language: French

Figure assez connue de la littérature de l’entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son œuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l’accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l’écriture de Vers l’autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l’arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, « Istrati décrit l’exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges ». L’ouvrage, contient la fameuse réplique d’Istrati à l’un des leitmotifs de l’argumentaire communiste (« on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs »), à savoir : « Je vois bien les œufs cassés, mais où donc est l’omelette ? » Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

Figure assez connue de la littérature de l’entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son œuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l’accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l’écriture de Vers l’autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l’arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, « Istrati décrit l’exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges ». L’ouvrage, contient la fameuse réplique d’Istrati à l’un des leitmotifs de l’argumentaire communiste (« on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs »), à savoir : « Je vois bien les œufs cassés, mais où donc est l’omelette ? » Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

More books from Bibebook

Cover of the book L'Espion X. 323 - Volume III - Du sang sur le Nil by Panaït Istrati
Cover of the book Recueil de nouvelles (Les Nuits blanches-Le Moujik Marey-Krotkaïa-La Centenaire-L'Arbre de Noël) by Panaït Istrati
Cover of the book Dracula by Panaït Istrati
Cover of the book Le Pilote by Panaït Istrati
Cover of the book Service de la reine by Panaït Istrati
Cover of the book L'élixir de longue vie by Panaït Istrati
Cover of the book Le comte de Monte-Cristo VI by Panaït Istrati
Cover of the book La chasse aux lions by Panaït Istrati
Cover of the book Les Mémoires de Sherlock Holmes by Panaït Istrati
Cover of the book La Maison de Pilate by Panaït Istrati
Cover of the book La dame de Monsoreau III by Panaït Istrati
Cover of the book Contes fantastiques IV by Panaït Istrati
Cover of the book Reflets sur la route sombre by Panaït Istrati
Cover of the book Mémoires d'un cambrioleur retiré des affaires by Panaït Istrati
Cover of the book « 813 » by Panaït Istrati
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy