Les tribulations de Robillard

Ou Les honnêtes gens comme il y en a trop ( Edition intégrale ) illustré

Kids, Teen, Love and Romance, Fiction & Literature, Literary, Romance, Contemporary
Cover of the book Les tribulations de Robillard by Jacques Collin de Plancy, Société de Saint-Victor (Plancy) 1854
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Author: Jacques Collin de Plancy ISBN: 1230002537627
Publisher: Société de Saint-Victor (Plancy) 1854 Publication: September 8, 2018
Imprint: Language: French
Author: Jacques Collin de Plancy
ISBN: 1230002537627
Publisher: Société de Saint-Victor (Plancy) 1854
Publication: September 8, 2018
Imprint:
Language: French

Extrait: ET moi je vous dis, Nicodème, que ces honnêtes gens des villes, qui ne vont pas à la messe et ne croient pas en Dieu, ne m’inspirent aucune confiance. Qui vous empêche de rester dans notre village, avec vos anciens amis, votre famille, vos connaissances ? On n’est pas honnête homme pour être habillé de drap fin ; et rien ne ressemble tant aux braves gens que les fripons.
— Encore, Marguerite, voilà de vos propos. Ainsi c’est un fripon que M. Robert l’huissier ? Vous vous en êtes aperçue à propos de cette expédition dont il n’a pas voulu l’autre jour recevoir les frais. C’est un fripon que M. Lucrin, l’avoué qui vous a fourni sans intérêts ces 14,000 francs, faute desquels nous manquions un placement si avantageux ?
— Eh ! mon Dieu, Nicodème, on en a vu de plus fortes.
— Mais enfin voilà des faits qui parlent.
— Seulement, je ne les entends pas comme vous.
— Y a-t-il deux manières de comprendre que des hommes qui vous font de pareilles générosités ne veulent point vous ruiner ?
— Tiens, Nicodème, je ne veux pas y aller par quatre chemins ; je crois que si ces messieurs n’avaient pas en vue quelque bonne affaire pour eux, on ne les verrait pas frayer avec nous comme ils le font. Est-il naturel que des bourgeois se dérangent si souvent pour venir chez les paysans ?
Pourquoi d’ailleurs te presser tant de vendre nos terres pour aller habiter la ville ? Ne peuvent-ils pas y trouver une assez bonne société sans nous ? Si tu m’en croyais, nous demeurerions à Pierre-Percée ; c’est le pays de ton père et du mien. Si tu ne veux plus travailler, nous trouverons bien à louer avantageusement nos champs. Tu auras beau faire, en cessant d’être laboureur tu seras toujours un paysan et ta femme une paysanne ; et nous serons peut-être un jour les dupes de tous tes beaux messieurs aux paroles dorées.

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Extrait: ET moi je vous dis, Nicodème, que ces honnêtes gens des villes, qui ne vont pas à la messe et ne croient pas en Dieu, ne m’inspirent aucune confiance. Qui vous empêche de rester dans notre village, avec vos anciens amis, votre famille, vos connaissances ? On n’est pas honnête homme pour être habillé de drap fin ; et rien ne ressemble tant aux braves gens que les fripons.
— Encore, Marguerite, voilà de vos propos. Ainsi c’est un fripon que M. Robert l’huissier ? Vous vous en êtes aperçue à propos de cette expédition dont il n’a pas voulu l’autre jour recevoir les frais. C’est un fripon que M. Lucrin, l’avoué qui vous a fourni sans intérêts ces 14,000 francs, faute desquels nous manquions un placement si avantageux ?
— Eh ! mon Dieu, Nicodème, on en a vu de plus fortes.
— Mais enfin voilà des faits qui parlent.
— Seulement, je ne les entends pas comme vous.
— Y a-t-il deux manières de comprendre que des hommes qui vous font de pareilles générosités ne veulent point vous ruiner ?
— Tiens, Nicodème, je ne veux pas y aller par quatre chemins ; je crois que si ces messieurs n’avaient pas en vue quelque bonne affaire pour eux, on ne les verrait pas frayer avec nous comme ils le font. Est-il naturel que des bourgeois se dérangent si souvent pour venir chez les paysans ?
Pourquoi d’ailleurs te presser tant de vendre nos terres pour aller habiter la ville ? Ne peuvent-ils pas y trouver une assez bonne société sans nous ? Si tu m’en croyais, nous demeurerions à Pierre-Percée ; c’est le pays de ton père et du mien. Si tu ne veux plus travailler, nous trouverons bien à louer avantageusement nos champs. Tu auras beau faire, en cessant d’être laboureur tu seras toujours un paysan et ta femme une paysanne ; et nous serons peut-être un jour les dupes de tous tes beaux messieurs aux paroles dorées.

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