Author: | Theophile Gautier | ISBN: | 1230002454825 |
Publisher: | R.B. | Publication: | July 30, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Theophile Gautier |
ISBN: | 1230002454825 |
Publisher: | R.B. |
Publication: | July 30, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Émile Bergerat, gendre de Théophile Gautier, dans son curieux livre si documenté : « Théophile Gautier, Entretiens, Souvenirs et Correspondance — 1879, Charpentier » s’exprime en ces termes, dans une note à la suite de la lettre I, à Eugène, de Nully, 1835 : « Quant au ton qui règne dans cette lettre et que j’ai été contraint d’adoucir, je l’avoue, il ne faut pas oublier que le Maître avait 24 ans quand il l’écrivit, qu’il l’adressait à un ami intime, comme lui, romantique à tous crins, et habitué au parler salé des ateliers de l’époque. Du reste, elle n’était pas destinée à la publicité ; il est inutile de le faire remarquer. Théophile Gautier a écrit deux ou trois lettres libres dans sa vie, (une entr’autres, pendant son voyage en Russie) plutôt pour exercer la verve rabelaisienne qui était en lui, et s’amuser à l’emploi de mots tombés en désuétude, que pour les raisons vulgaires que l’on supposerait.
Il maniait la langue des vieux conteurs gaulois avec une éloquence prodigieuse ; l’une de ces lettres, dont je parle, le fait l’égal de Rabelais ; de ce morceau d’exécution, les artistes de notre métier qui le connaissent, ne parlent qu’avec enthousiasme : c’est le récit d’un voyage en Italie ; il comprend plus de vingt pages et formerait une plaquette… s’il était imprimable. Il ne l’est pas, malheureusement, car il démontrerait quel orfèvre des mots c’était que Théophile Gautier et quel conteur ! »
Extrait :
Émile Bergerat, gendre de Théophile Gautier, dans son curieux livre si documenté : « Théophile Gautier, Entretiens, Souvenirs et Correspondance — 1879, Charpentier » s’exprime en ces termes, dans une note à la suite de la lettre I, à Eugène, de Nully, 1835 : « Quant au ton qui règne dans cette lettre et que j’ai été contraint d’adoucir, je l’avoue, il ne faut pas oublier que le Maître avait 24 ans quand il l’écrivit, qu’il l’adressait à un ami intime, comme lui, romantique à tous crins, et habitué au parler salé des ateliers de l’époque. Du reste, elle n’était pas destinée à la publicité ; il est inutile de le faire remarquer. Théophile Gautier a écrit deux ou trois lettres libres dans sa vie, (une entr’autres, pendant son voyage en Russie) plutôt pour exercer la verve rabelaisienne qui était en lui, et s’amuser à l’emploi de mots tombés en désuétude, que pour les raisons vulgaires que l’on supposerait.
Il maniait la langue des vieux conteurs gaulois avec une éloquence prodigieuse ; l’une de ces lettres, dont je parle, le fait l’égal de Rabelais ; de ce morceau d’exécution, les artistes de notre métier qui le connaissent, ne parlent qu’avec enthousiasme : c’est le récit d’un voyage en Italie ; il comprend plus de vingt pages et formerait une plaquette… s’il était imprimable. Il ne l’est pas, malheureusement, car il démontrerait quel orfèvre des mots c’était que Théophile Gautier et quel conteur ! »