Author: | Jean-Jacques Ampère | ISBN: | 1230001388312 |
Publisher: | Martine Dubouil | Publication: | October 19, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jean-Jacques Ampère |
ISBN: | 1230001388312 |
Publisher: | Martine Dubouil |
Publication: | October 19, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Ce moment est grave pour l’Italie, les paroles prononcées à Turin, à Londres et à Paris ne sont pas tombées à terre sans retentir dans le grand vide de l’existence politique des Italiens, et le vide est sonore. La diplomatie, qui a jeté le brandon, paraît vouloir l’éteindre ; mais on ne peut ressaisir le trait qu’on a lancé. Un proverbe arabe dit : « Le mot que je n’ai pas articulé est mon esclave, celui que j’ai prononcé est mon maître. » En de telles circonstances, il n’est pas inutile d’entretenir les Italiens de leur histoire. Le passé n’est point le présent sans doute, mais il y a toujours du passé dans le présent, et l’Italie est encore, à beaucoup d’égards, plus qu’elle ne le croit peut-être elle-même, ce qu’elle a été ; il est important qu’elle le sache, pour éviter dans l’avenir les malheurs qui remplissent ses annales. L’Italie a eu deux grands malheurs, elle a été divisée et envahie. Un double danger la menacera toujours, le morcellement à l’intérieur, et au dehors l’influence de l’étranger, qui amène sa domination. C’est contre ce double péril qu’elle doit être mise en garde par son histoire. Elle peut y lire aussi à chaque page un autre avertissement, et celui-ci est donné par les annales de tous les peuples qui ont cessé d’êtres libres : c’est que la démocratie, si elle ne sait se contenir et se gouverner, prépare le chemin à la tyrannie. ...
Extrait :
Ce moment est grave pour l’Italie, les paroles prononcées à Turin, à Londres et à Paris ne sont pas tombées à terre sans retentir dans le grand vide de l’existence politique des Italiens, et le vide est sonore. La diplomatie, qui a jeté le brandon, paraît vouloir l’éteindre ; mais on ne peut ressaisir le trait qu’on a lancé. Un proverbe arabe dit : « Le mot que je n’ai pas articulé est mon esclave, celui que j’ai prononcé est mon maître. » En de telles circonstances, il n’est pas inutile d’entretenir les Italiens de leur histoire. Le passé n’est point le présent sans doute, mais il y a toujours du passé dans le présent, et l’Italie est encore, à beaucoup d’égards, plus qu’elle ne le croit peut-être elle-même, ce qu’elle a été ; il est important qu’elle le sache, pour éviter dans l’avenir les malheurs qui remplissent ses annales. L’Italie a eu deux grands malheurs, elle a été divisée et envahie. Un double danger la menacera toujours, le morcellement à l’intérieur, et au dehors l’influence de l’étranger, qui amène sa domination. C’est contre ce double péril qu’elle doit être mise en garde par son histoire. Elle peut y lire aussi à chaque page un autre avertissement, et celui-ci est donné par les annales de tous les peuples qui ont cessé d’êtres libres : c’est que la démocratie, si elle ne sait se contenir et se gouverner, prépare le chemin à la tyrannie. ...