Author: | Jacques Bainville | ISBN: | 1230001457667 |
Publisher: | Martine Dubouil | Publication: | December 7, 2016 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Jacques Bainville |
ISBN: | 1230001457667 |
Publisher: | Martine Dubouil |
Publication: | December 7, 2016 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait :
Louis II naquit le 25 août 1845 à Nymphenbourg, assez médiocre château de la couronne, élevé aux environs de Munich par un électeur de Bavière qui, selon la mode allemande du xviiie siècle, avait soigneusement imité le goût de Paris. Louis II venait au monde à une date où les princes d’Allemagne commençaient à ne plus rougir de leur origine germanique. Cependant, dès ses premiers jours, il était entouré des souvenirs d’une Bavière où avait régné, avec l’influence politique de notre pays, la civilisation française.
Le prince à qui était réservé un si étrange destin sortait d’une famille où l’on ne s’étonnait plus de voir des artistes, des originaux, des maniaques et des fous. Il serait d’ailleurs absurde de conclure à la dégénérescence royale. Le fait est que les Wittelsbach, si haut qu’on remonte dans leurs annales, paraissent comme une race mélancolique et raffinée, sujette aux enthousiasmes et aux dégoûts, mieux douée peut-être pour les arts et les travaux de l’esprit que pour les grandes ambitions de la politique.
Extrait :
Louis II naquit le 25 août 1845 à Nymphenbourg, assez médiocre château de la couronne, élevé aux environs de Munich par un électeur de Bavière qui, selon la mode allemande du xviiie siècle, avait soigneusement imité le goût de Paris. Louis II venait au monde à une date où les princes d’Allemagne commençaient à ne plus rougir de leur origine germanique. Cependant, dès ses premiers jours, il était entouré des souvenirs d’une Bavière où avait régné, avec l’influence politique de notre pays, la civilisation française.
Le prince à qui était réservé un si étrange destin sortait d’une famille où l’on ne s’étonnait plus de voir des artistes, des originaux, des maniaques et des fous. Il serait d’ailleurs absurde de conclure à la dégénérescence royale. Le fait est que les Wittelsbach, si haut qu’on remonte dans leurs annales, paraissent comme une race mélancolique et raffinée, sujette aux enthousiasmes et aux dégoûts, mieux douée peut-être pour les arts et les travaux de l’esprit que pour les grandes ambitions de la politique.