Author: | Charles Barbara | ISBN: | 1230002366104 |
Publisher: | Paris : Librairie internationale, 1868 | Publication: | June 8, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Charles Barbara |
ISBN: | 1230002366104 |
Publisher: | Paris : Librairie internationale, 1868 |
Publication: | June 8, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Extrait: L’ex-capitaine Dieudonné Hauteclair se livrait, dans sa chambre, au rez-de-chaussée, près de la fenêtre ouverte donnant sur un jardinet, à une occupation pour lui certainement grave. Son œil agrandi outre mesure parcourait avec une âpreté singulière la superficie d’une capote en drap bleu soigneusement dépliée sur une table. Il en étudiait l’usure et, armé d’un pot d’encre et d’une plume, noircissait d’une main délicate les endroits que le frottement avait blanchis. Son visage était sombre ; il hochait la tête par intervalles, et grondait entre ses dents. On sonna.
« Ah ! fit-il aussitôt en redressant sa haute taille, probablement David ou Sardache. »
Il ne se dérangea pourtant pas. Quelqu’un piétinait au-dessus et descendait l’escalier.
La maison, à deux étages, s’élevait à l’extrémité d’un terrain étroit, moitié cour, moitié jardin, clos de tous côtés par des.murs tapissés de vignes. M. Hauteclair occupait au rez-de-chaussée une grande pièce régularisée au moyen d’une alcôve et de vastes placards. Une sœur de sa défunte femme demeurait au premier.
C’était une grande vieille, droite, massive, qui, avec sa robe de bure, son fichu blanc et sa coiffe à deux rangs de dentelle, avait les apparences d’une sœur hospitalière.
Elle gagna la cour, longea le petit chemin serré entre le mur de gauche et le jardinet en terrasse, puis se hâta d’ouvrir.
Extrait: L’ex-capitaine Dieudonné Hauteclair se livrait, dans sa chambre, au rez-de-chaussée, près de la fenêtre ouverte donnant sur un jardinet, à une occupation pour lui certainement grave. Son œil agrandi outre mesure parcourait avec une âpreté singulière la superficie d’une capote en drap bleu soigneusement dépliée sur une table. Il en étudiait l’usure et, armé d’un pot d’encre et d’une plume, noircissait d’une main délicate les endroits que le frottement avait blanchis. Son visage était sombre ; il hochait la tête par intervalles, et grondait entre ses dents. On sonna.
« Ah ! fit-il aussitôt en redressant sa haute taille, probablement David ou Sardache. »
Il ne se dérangea pourtant pas. Quelqu’un piétinait au-dessus et descendait l’escalier.
La maison, à deux étages, s’élevait à l’extrémité d’un terrain étroit, moitié cour, moitié jardin, clos de tous côtés par des.murs tapissés de vignes. M. Hauteclair occupait au rez-de-chaussée une grande pièce régularisée au moyen d’une alcôve et de vastes placards. Une sœur de sa défunte femme demeurait au premier.
C’était une grande vieille, droite, massive, qui, avec sa robe de bure, son fichu blanc et sa coiffe à deux rangs de dentelle, avait les apparences d’une sœur hospitalière.
Elle gagna la cour, longea le petit chemin serré entre le mur de gauche et le jardinet en terrasse, puis se hâta d’ouvrir.