Author: | Baruch Spinoza | ISBN: | 9782851976239 |
Publisher: | Editions de L'Herne | Publication: | November 19, 2012 |
Imprint: | Smashwords Edition | Language: | English |
Author: | Baruch Spinoza |
ISBN: | 9782851976239 |
Publisher: | Editions de L'Herne |
Publication: | November 19, 2012 |
Imprint: | Smashwords Edition |
Language: | English |
Une partie de l’oeuvre de Spinoza consiste en une critique interne des Saintes Écritures. Les pages de ce Carnet sont des textes qu’il s’agit de lire comme tels, et non l’expression d’une inspiration divine. La démarche de Spinoza est à la fois rationnelle et critique. Ainsi les miracles ne sont-ils que le produit de notre imagination. Il faut se garder de ce qu’en disent les « métaphysiciens et théologiens ». Les miracles peuvent éblouir les simples si on ne les rapportent à ce qu’ils sont, non des manifestations de la transcendance – l’immanentisme de Spinoza interdit toute espèce de transcendance – mais des images que la langue utilise. De ce point de vue, l’analyse linguistique des textes bibliques peut être très précieuse.
Il s’agit moins pour Voltaire de critiquer les miracles que de s’interroger sur leur formation. L’approche est presque anthropologique. Pour essayer de comprendre la formation de l’idée de miracle, la façon dont elle s’impose à l’intellect, il faut suivre « la marche de l’esprit humain abandonné à lui-même ».
Ce qui intéresse Voltaire, c’est qu’un même esprit puisse produire des propositions vraies et des fariboles. Ainsi Newton, découvreur de la gravitation universelle et en même temps adepte des arcanes alchimiques. Cette coexistence du vrai et du faux dans une même intelligence le plonge dans des abîmes de réflexion.
Une partie de l’oeuvre de Spinoza consiste en une critique interne des Saintes Écritures. Les pages de ce Carnet sont des textes qu’il s’agit de lire comme tels, et non l’expression d’une inspiration divine. La démarche de Spinoza est à la fois rationnelle et critique. Ainsi les miracles ne sont-ils que le produit de notre imagination. Il faut se garder de ce qu’en disent les « métaphysiciens et théologiens ». Les miracles peuvent éblouir les simples si on ne les rapportent à ce qu’ils sont, non des manifestations de la transcendance – l’immanentisme de Spinoza interdit toute espèce de transcendance – mais des images que la langue utilise. De ce point de vue, l’analyse linguistique des textes bibliques peut être très précieuse.
Il s’agit moins pour Voltaire de critiquer les miracles que de s’interroger sur leur formation. L’approche est presque anthropologique. Pour essayer de comprendre la formation de l’idée de miracle, la façon dont elle s’impose à l’intellect, il faut suivre « la marche de l’esprit humain abandonné à lui-même ».
Ce qui intéresse Voltaire, c’est qu’un même esprit puisse produire des propositions vraies et des fariboles. Ainsi Newton, découvreur de la gravitation universelle et en même temps adepte des arcanes alchimiques. Cette coexistence du vrai et du faux dans une même intelligence le plonge dans des abîmes de réflexion.