Author: | Amédée ACHARD | ISBN: | 1230002247717 |
Publisher: | er | Publication: | April 2, 2018 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Amédée ACHARD |
ISBN: | 1230002247717 |
Publisher: | er |
Publication: | April 2, 2018 |
Imprint: | |
Language: | French |
Louis Amédée Eugène Achard, né à Marseille le 19 avril 1814 et mort à Paris 9e le 25 mars 1875, est un romancier et auteur dramatique français.
Extrait :
Chaque année, et deux fois par an, au printemps et en automne, la maison que Mme d’Orbigny occupait à Rambouillet, à l’une des extrémités de la ville, du côté de la vénerie, recevait la visite de Mme de Neulise, chassée de Paris par la fatigue, et plus encore par l’habitude. Cette maison, vaste, solidement bâtie, et toute percée de couloirs obscurs, de longs corridors tortueux, faisait alors divorce avec le silence. Ce n’était plus que chants, éclats de rire et longues conversations qui ne tarissaient pas. Le refrain d’une chanson pétillait au rez-de-chaussée, la ritournelle d’une valse y répondait au premier étage, et deux ou trois jeunes têtes rieuses se montraient aux fenêtres. Une bande de jolis petits chiens ébouriffés comme des broussailles, et si drôles qu’on aurait pu croire qu’ils arrivaient de Nuremberg, trottaient par les escaliers en jappant, et les coqs de la basse-cour, surpris et charmés, mêlaient consciencieusement leurs notes les plus aiguës à cet aimable et joyeux concert.
Louis Amédée Eugène Achard, né à Marseille le 19 avril 1814 et mort à Paris 9e le 25 mars 1875, est un romancier et auteur dramatique français.
Extrait :
Chaque année, et deux fois par an, au printemps et en automne, la maison que Mme d’Orbigny occupait à Rambouillet, à l’une des extrémités de la ville, du côté de la vénerie, recevait la visite de Mme de Neulise, chassée de Paris par la fatigue, et plus encore par l’habitude. Cette maison, vaste, solidement bâtie, et toute percée de couloirs obscurs, de longs corridors tortueux, faisait alors divorce avec le silence. Ce n’était plus que chants, éclats de rire et longues conversations qui ne tarissaient pas. Le refrain d’une chanson pétillait au rez-de-chaussée, la ritournelle d’une valse y répondait au premier étage, et deux ou trois jeunes têtes rieuses se montraient aux fenêtres. Une bande de jolis petits chiens ébouriffés comme des broussailles, et si drôles qu’on aurait pu croire qu’ils arrivaient de Nuremberg, trottaient par les escaliers en jappant, et les coqs de la basse-cour, surpris et charmés, mêlaient consciencieusement leurs notes les plus aiguës à cet aimable et joyeux concert.