Modes de narration en macédonien

Recherches en linguistique

Nonfiction, Reference & Language, Language Arts, Linguistics
Cover of the book Modes de narration en macédonien by Jordanka Foulon-Hristova, Jean Perrot, L'Asiathèque
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Author: Jordanka Foulon-Hristova, Jean Perrot ISBN: 9782360571031
Publisher: L'Asiathèque Publication: September 13, 2018
Imprint: L'Asiathèque Language: French
Author: Jordanka Foulon-Hristova, Jean Perrot
ISBN: 9782360571031
Publisher: L'Asiathèque
Publication: September 13, 2018
Imprint: L'Asiathèque
Language: French

Les traits essentiels de la "communauté linguistique" de la région des Balkans, zone de contacts et de brassages multiples.

Comment s'organisent, sur la base d'une morphologie verbale riche, les structures narratives du macédonien, cette langue slave parlée au coeur des Balkans, dans une zone de contacts et de brassages multiples.

Découvrez un livre de référence qui s'attache à montrer comment s'organisent les structures narratives du macédonien sur la base d'une riche morphologie verbale.

EXTRAIT

La compétence narrative du macédonien oscille entre deux modèles de narration : l’une directe endosse les faits racontés comme s’ils faisaient partie de son univers, l’autre indirecte laisse cette responsabilité à une autre personne que le sujet parlant. Entre ces deux modèles, le sujet parlant a une solution intermédiaire : choisir le mode neutre.
Le verbe znam « je sais », du sous-mode testimonial, ne fait qu’expliciter ce qui est déjà compris dans la forme verbale. La seule différence est que le premier procédé, avec le verbe introducteur, relève de l’argumentation sémantique, le second de la catégorie verbale.
Le mode de narration indirecte, lui, sous-entend le verbe razbrav « j’ai appris » ou čuv « j’ai entendu », par lequel le sujet parlant fait clairement savoir que l’information ne lui appartient pas. Le décalage entre « je sais » et « j’ai appris » est si important qu’il permet l’installation de formations discursives intermédiaires. Cet espace narratif entre le testimonial et le ouï-dire, tous deux morphologiquement et énonciativement déterminés, est occupé par le mode neutre.
« En un sens large, tous les actes de paroles (ou de discours) engagent le locuteur et l’engagent dans le présent : je ne puis constater quelque chose sans introduire dans mon dire une clause tacite de sincérité, en vertu de laquelle je signifie effectivement ce que je dis […] Mais si tous les actes de parole engagent implicitement leur locuteur, certains le font explicitement » (P. Ricœur, Temps et Récit, III, 1985, p. 335-336).
L’énonciation neutre a pour caractéristique de ne rien dévoiler de la démarche du sujet parlant.
Parmi les formes temporelles qui composent le mode neutre, il y a lieu de distinguer :
• celles qui sont morphologiquement reconnaissables : présent, futur, futur antérieur et conditionnel (voir p. 74),
• celle qui, à cause de sa similitude morphologique avec une autre forme temporelle de mode différent, exige pour être identifiée le concours du contexte et du pronom personnel.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jordanka Foulon-Hristova (née en 1930) a été maître de conférences et responsable de l’enseignement du macédonien à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).

Jean Perrot a été Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études.

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Les traits essentiels de la "communauté linguistique" de la région des Balkans, zone de contacts et de brassages multiples.

Comment s'organisent, sur la base d'une morphologie verbale riche, les structures narratives du macédonien, cette langue slave parlée au coeur des Balkans, dans une zone de contacts et de brassages multiples.

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EXTRAIT

La compétence narrative du macédonien oscille entre deux modèles de narration : l’une directe endosse les faits racontés comme s’ils faisaient partie de son univers, l’autre indirecte laisse cette responsabilité à une autre personne que le sujet parlant. Entre ces deux modèles, le sujet parlant a une solution intermédiaire : choisir le mode neutre.
Le verbe znam « je sais », du sous-mode testimonial, ne fait qu’expliciter ce qui est déjà compris dans la forme verbale. La seule différence est que le premier procédé, avec le verbe introducteur, relève de l’argumentation sémantique, le second de la catégorie verbale.
Le mode de narration indirecte, lui, sous-entend le verbe razbrav « j’ai appris » ou čuv « j’ai entendu », par lequel le sujet parlant fait clairement savoir que l’information ne lui appartient pas. Le décalage entre « je sais » et « j’ai appris » est si important qu’il permet l’installation de formations discursives intermédiaires. Cet espace narratif entre le testimonial et le ouï-dire, tous deux morphologiquement et énonciativement déterminés, est occupé par le mode neutre.
« En un sens large, tous les actes de paroles (ou de discours) engagent le locuteur et l’engagent dans le présent : je ne puis constater quelque chose sans introduire dans mon dire une clause tacite de sincérité, en vertu de laquelle je signifie effectivement ce que je dis […] Mais si tous les actes de parole engagent implicitement leur locuteur, certains le font explicitement » (P. Ricœur, Temps et Récit, III, 1985, p. 335-336).
L’énonciation neutre a pour caractéristique de ne rien dévoiler de la démarche du sujet parlant.
Parmi les formes temporelles qui composent le mode neutre, il y a lieu de distinguer :
• celles qui sont morphologiquement reconnaissables : présent, futur, futur antérieur et conditionnel (voir p. 74),
• celle qui, à cause de sa similitude morphologique avec une autre forme temporelle de mode différent, exige pour être identifiée le concours du contexte et du pronom personnel.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jordanka Foulon-Hristova (née en 1930) a été maître de conférences et responsable de l’enseignement du macédonien à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco).

Jean Perrot a été Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études.

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