Author: | Bernard Courteau | ISBN: | 9782765903345 |
Publisher: | Guérin, éditeur ltée | Publication: | August 29, 2014 |
Imprint: | Osmora Inc. | Language: | French |
Author: | Bernard Courteau |
ISBN: | 9782765903345 |
Publisher: | Guérin, éditeur ltée |
Publication: | August 29, 2014 |
Imprint: | Osmora Inc. |
Language: | French |
Louis Dantin a prétendu que Nelligan était hanté la nuit par des visions radieuses de jeunes amantes et Lucien Lemieux – à qui Nelligan aurait dit en l’accompagnant à la gare de Cacouna: « N’oublie pas que la vie, sans amour, c’est la nuit » – a raconté que « parce que Nelligan était grand et beau, qu’il avait une belle chevelure, des yeux extraordinaires et une belle voix, les jeunes filles l’aimaient bien ». Mais il ne dit rien de l’attitude de Nelligan envers elles ni de quelles amours il s’agissait.
Le père Roland Durand, c.s.c., après avoir analysé poèmes et témoignages, en est cependant arrivé à conclure que « la mère de Nelligan avait été la seule femme de sa vie ».
Mais, en dépit de tous ces témoignages, si Nelligan a pu déclarer n’avoir qu’un amour d’Art en ce monde c’est que, selon Gérard Bessette, « il n’avait pas su accéder à l’amour ordinaire » et, de l’avis de René Salvator Catta, parce qu’il était sous l’emprise d’« une manie d’adolescent reclus, une manie tyrannisante » et qu’il « n’avait pas pu, comme Dante autrefois, construire une cathédrale en transposant ses amours dans l’éternel », deux voix qui venaient s’ajouter à celle d’Eugène Achard, qui m’avait confié que Nelligan n’avait été interné que parce qu’il « abusait de son corps ».
Nelligan aurait-il donc été « dupe de son propre sort » lorsque, sous les traits de Valdor, il avouait qu’il « rêvait de beaux gars à l’œil brun »? Point n’est besoin d’aller « au pays planétaire où le bon Dieu demeure » pour trouver la réponse et pour comprendre:
« Ce qu’il fut de candeur sous ce front simple et fier
Et de tristesse dans ce grand œil gris qui pleure! »
Il n’est que de lire cet ouvrage et de se référer à ceux qui le précèdent et lui donnent appui.
Louis Dantin a prétendu que Nelligan était hanté la nuit par des visions radieuses de jeunes amantes et Lucien Lemieux – à qui Nelligan aurait dit en l’accompagnant à la gare de Cacouna: « N’oublie pas que la vie, sans amour, c’est la nuit » – a raconté que « parce que Nelligan était grand et beau, qu’il avait une belle chevelure, des yeux extraordinaires et une belle voix, les jeunes filles l’aimaient bien ». Mais il ne dit rien de l’attitude de Nelligan envers elles ni de quelles amours il s’agissait.
Le père Roland Durand, c.s.c., après avoir analysé poèmes et témoignages, en est cependant arrivé à conclure que « la mère de Nelligan avait été la seule femme de sa vie ».
Mais, en dépit de tous ces témoignages, si Nelligan a pu déclarer n’avoir qu’un amour d’Art en ce monde c’est que, selon Gérard Bessette, « il n’avait pas su accéder à l’amour ordinaire » et, de l’avis de René Salvator Catta, parce qu’il était sous l’emprise d’« une manie d’adolescent reclus, une manie tyrannisante » et qu’il « n’avait pas pu, comme Dante autrefois, construire une cathédrale en transposant ses amours dans l’éternel », deux voix qui venaient s’ajouter à celle d’Eugène Achard, qui m’avait confié que Nelligan n’avait été interné que parce qu’il « abusait de son corps ».
Nelligan aurait-il donc été « dupe de son propre sort » lorsque, sous les traits de Valdor, il avouait qu’il « rêvait de beaux gars à l’œil brun »? Point n’est besoin d’aller « au pays planétaire où le bon Dieu demeure » pour trouver la réponse et pour comprendre:
« Ce qu’il fut de candeur sous ce front simple et fier
Et de tristesse dans ce grand œil gris qui pleure! »
Il n’est que de lire cet ouvrage et de se référer à ceux qui le précèdent et lui donnent appui.