Author: | Gérard Coudougnan | ISBN: | 9782905838681 |
Publisher: | CEDEJ - Égypte/Soudan | Publication: | June 29, 2015 |
Imprint: | CEDEJ - Égypte/Soudan | Language: | French |
Author: | Gérard Coudougnan |
ISBN: | 9782905838681 |
Publisher: | CEDEJ - Égypte/Soudan |
Publication: | June 29, 2015 |
Imprint: | CEDEJ - Égypte/Soudan |
Language: | French |
Comment l’Égyptien d’aujourd’hui perçoit-il ses ancêtres d’avant l’Islam ? Pour répondre à cette question de façon précise et complète, il faudrait examiner divers éléments : les livres écrits ou diffusés en Égypte, les romans, pièces de théâtres, films et autres feuilletons d’inspiration pharaonique proposés par les producteurs, sans oublier la tradition orale qui, bravant la double rupture du Christianisme et de l’Islam, remonte souvent dans son inspiration jusqu’aux temps pharaoniques. Mais, pour qui converse avec des Égyptiens, cette tradition paraît aujourd’hui bien mince, sinon mythique. Les propos sur les premiers Égyptiens frisent souvent l’affabulation : la connaissance de l’histoire pharaonique et, plus généralement, préislamique est souvent peu étendue, quand elle n’est pas inexacte, même chez des gens « cultivés ». Il faut ajouter à cela le fait que la question religieuse est d’une grande importance dans ce domaine. Un Musulman et un Chrétien n’ont pas la même vision de leur passé lointain. Les Coptes (Chrétiens d’Égypte) se considèrent comme les descendants directs des anciens Égyptiens ; ils ont généralement un intérêt plus poussé que celui dont témoignent les Musulmans pour cette époque tandis que ces derniers mettent fortement l’accent sur l’histoire islamique. Dans ce contexte, et au-delà de ces considérations vagues et sans cesse répétées, il a paru intéressant d’examiner le rôle que pouvait jouer l’enseignement de l’Histoire dans cette perception en s’appuyant pour cela sur des manuels scolaires consacrés à l’époque pré-islamique.
Comment l’Égyptien d’aujourd’hui perçoit-il ses ancêtres d’avant l’Islam ? Pour répondre à cette question de façon précise et complète, il faudrait examiner divers éléments : les livres écrits ou diffusés en Égypte, les romans, pièces de théâtres, films et autres feuilletons d’inspiration pharaonique proposés par les producteurs, sans oublier la tradition orale qui, bravant la double rupture du Christianisme et de l’Islam, remonte souvent dans son inspiration jusqu’aux temps pharaoniques. Mais, pour qui converse avec des Égyptiens, cette tradition paraît aujourd’hui bien mince, sinon mythique. Les propos sur les premiers Égyptiens frisent souvent l’affabulation : la connaissance de l’histoire pharaonique et, plus généralement, préislamique est souvent peu étendue, quand elle n’est pas inexacte, même chez des gens « cultivés ». Il faut ajouter à cela le fait que la question religieuse est d’une grande importance dans ce domaine. Un Musulman et un Chrétien n’ont pas la même vision de leur passé lointain. Les Coptes (Chrétiens d’Égypte) se considèrent comme les descendants directs des anciens Égyptiens ; ils ont généralement un intérêt plus poussé que celui dont témoignent les Musulmans pour cette époque tandis que ces derniers mettent fortement l’accent sur l’histoire islamique. Dans ce contexte, et au-delà de ces considérations vagues et sans cesse répétées, il a paru intéressant d’examiner le rôle que pouvait jouer l’enseignement de l’Histoire dans cette perception en s’appuyant pour cela sur des manuels scolaires consacrés à l’époque pré-islamique.