Author: | Arthur Conan Doyle | ISBN: | 1230000773881 |
Publisher: | CP | Publication: | November 13, 2015 |
Imprint: | Language: | French |
Author: | Arthur Conan Doyle |
ISBN: | 1230000773881 |
Publisher: | CP |
Publication: | November 13, 2015 |
Imprint: | |
Language: | French |
L’année dernière, un jour d’automne, j’entrai chez mon ami Sherlock Holmes. Je le trouvai en conférence avec un gros clergyman, d’âge moyen et dont la face rubiconde et les cheveux roux ardent me frappèrent singulièrement.
J’étais sur le point de me retirer en balbutiant une excuse, lorsque Sherlock Holmes m’attira brusquement dans le salon et fermant la porte derrière moi :
— Vous ne pouviez arriver plus à point, cher docteur, me dit-il, d’un ton cordial.
— Vraiment. Je vous croyais pourtant très occupé ?
— Je le suis, en effet.
— Alors permettez-moi de vous attendre dans la pièce voisine.
— Pas du tout. — Monsieur Wilson, dit-il, en s’adressant au gros clergyman, le docteur ici présent a été mon associé et mon collaborateur dans plusieurs circonstances où j’ai pu éclaircir des affaires fort embrouillées ; il sera assurément un auxiliaire utile dans le cas que vous venez me soumettre.
Le personnage à qui s’adressait Holmes se souleva sur son siège en esquissant un salut et son petit œil, dissimulé sous les plis de l’arcade sourcilière, lança un éclair.
— Asseyez-vous sur le canapé, dit Holmes ; tandis que lui-même s’installait dans son fauteuil, en serrant les doigts nerveusement, comme il avait coutume de le faire lorsqu’il s’agissait d’une cause importante. Je sais, cher Watson, que vous partagez avec moi la passion du bizarre ; que vous êtes attiré aussi par tout ce qui sort du convenu et du monotone train-train de chaque jour. Vous l’avez prouvé jusqu’à l’enthousiasme par la chronique, quelque peu embellie, ne vous en déplaise, que vous avez faite de mes petites aventures.
— Vous savez bien, cher ami, à quel point vos causes judiciaires m’ont intéressé, répondis-je.
— Vous rappelez-vous à ce propos la remarque que me suggéra l’autre jour le problème si simple exposé par miss Mary Sutherland ? J’émettais cette assertion que, dans la vie réelle, il y a de ces effets si singulièrement étranges, de ces circonstances si extraordinaires qu’ils dépassent tout ce que l’imagination la plus fantastique et la plus audacieuse pourrait inventer.
— Oui, je me souviens, de cette remarque que je me permis même de contredire.
L’année dernière, un jour d’automne, j’entrai chez mon ami Sherlock Holmes. Je le trouvai en conférence avec un gros clergyman, d’âge moyen et dont la face rubiconde et les cheveux roux ardent me frappèrent singulièrement.
J’étais sur le point de me retirer en balbutiant une excuse, lorsque Sherlock Holmes m’attira brusquement dans le salon et fermant la porte derrière moi :
— Vous ne pouviez arriver plus à point, cher docteur, me dit-il, d’un ton cordial.
— Vraiment. Je vous croyais pourtant très occupé ?
— Je le suis, en effet.
— Alors permettez-moi de vous attendre dans la pièce voisine.
— Pas du tout. — Monsieur Wilson, dit-il, en s’adressant au gros clergyman, le docteur ici présent a été mon associé et mon collaborateur dans plusieurs circonstances où j’ai pu éclaircir des affaires fort embrouillées ; il sera assurément un auxiliaire utile dans le cas que vous venez me soumettre.
Le personnage à qui s’adressait Holmes se souleva sur son siège en esquissant un salut et son petit œil, dissimulé sous les plis de l’arcade sourcilière, lança un éclair.
— Asseyez-vous sur le canapé, dit Holmes ; tandis que lui-même s’installait dans son fauteuil, en serrant les doigts nerveusement, comme il avait coutume de le faire lorsqu’il s’agissait d’une cause importante. Je sais, cher Watson, que vous partagez avec moi la passion du bizarre ; que vous êtes attiré aussi par tout ce qui sort du convenu et du monotone train-train de chaque jour. Vous l’avez prouvé jusqu’à l’enthousiasme par la chronique, quelque peu embellie, ne vous en déplaise, que vous avez faite de mes petites aventures.
— Vous savez bien, cher ami, à quel point vos causes judiciaires m’ont intéressé, répondis-je.
— Vous rappelez-vous à ce propos la remarque que me suggéra l’autre jour le problème si simple exposé par miss Mary Sutherland ? J’émettais cette assertion que, dans la vie réelle, il y a de ces effets si singulièrement étranges, de ces circonstances si extraordinaires qu’ils dépassent tout ce que l’imagination la plus fantastique et la plus audacieuse pourrait inventer.
— Oui, je me souviens, de cette remarque que je me permis même de contredire.