Ce numéro du Temps de l’histoire entend prolonger les recherches historiques sur la protection judiciaire de l’enfance et sur le traitement correctionnel des mineurs comportant une dimension internationale et comparatiste. Il s’agit à la fois de réfléchir aux fortes similitudes visibles dans les pays occidentaux à différentes époques, aux coïncidences et aux décalages chronologiques qui ont pu exister dans la construction et dans le fonctionnement des établissements de correction ou dans l’adoption de règles judiciaires spécifiques aux enfants, de prendre en compte la circulation internationale des idées dans ce domaine par les congrès, les livres, les voyages, etc., tout en ne négligeant pas les spécificités nationales. Ainsi, plusieurs articles présentent les systèmes correctionnels nationaux, avec leurs traits les plus caractéristiques. Alors que la France apparaît enfermée dans une logique pénale et pénitentiaire, réfractaire à toute innovation, la Suisse et les Pays-Bas semblent plus ouverts à la pensée et aux méthodes pédagogiques. D’autres s’attachent au fonctionnement d’institutions particulières. Après avoir été obnubilés par la question des établissements, les acteurs de la justice des mineurs s’intéressent, à la fin du xixe siècle, aux aspects judiciaire et juridique. Cette évolution est la marque d’un nouveau regard sur les jeunes délinquants. Dans les années 1900-1920, avec une remarquable convergence, de nombreux pays occidentaux adaptent le modèle du juge des enfants paternel. Deux articles éclairent ce mouvement. Enfin la justice des mineurs et le secteur de l’enfance abandonnée, orpheline ou malheureuse, au-delà des logiques institutionnelles et juridiques qui séparent ces différentes catégories, partagent de nombreuses problématiques qu’il convenait de relever.
Ce numéro du Temps de l’histoire entend prolonger les recherches historiques sur la protection judiciaire de l’enfance et sur le traitement correctionnel des mineurs comportant une dimension internationale et comparatiste. Il s’agit à la fois de réfléchir aux fortes similitudes visibles dans les pays occidentaux à différentes époques, aux coïncidences et aux décalages chronologiques qui ont pu exister dans la construction et dans le fonctionnement des établissements de correction ou dans l’adoption de règles judiciaires spécifiques aux enfants, de prendre en compte la circulation internationale des idées dans ce domaine par les congrès, les livres, les voyages, etc., tout en ne négligeant pas les spécificités nationales. Ainsi, plusieurs articles présentent les systèmes correctionnels nationaux, avec leurs traits les plus caractéristiques. Alors que la France apparaît enfermée dans une logique pénale et pénitentiaire, réfractaire à toute innovation, la Suisse et les Pays-Bas semblent plus ouverts à la pensée et aux méthodes pédagogiques. D’autres s’attachent au fonctionnement d’institutions particulières. Après avoir été obnubilés par la question des établissements, les acteurs de la justice des mineurs s’intéressent, à la fin du xixe siècle, aux aspects judiciaire et juridique. Cette évolution est la marque d’un nouveau regard sur les jeunes délinquants. Dans les années 1900-1920, avec une remarquable convergence, de nombreux pays occidentaux adaptent le modèle du juge des enfants paternel. Deux articles éclairent ce mouvement. Enfin la justice des mineurs et le secteur de l’enfance abandonnée, orpheline ou malheureuse, au-delà des logiques institutionnelles et juridiques qui séparent ces différentes catégories, partagent de nombreuses problématiques qu’il convenait de relever.